Notre débat de la semaine : pour ou contre l’euthanasie ?
En pleine crise sociale, politique et institutionnelle liée à la réforme des retraites, c’est un autre débat de société qui resurgit dans l’actualité : celui de la fin de vie.
« Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? ». Cette question anime depuis trois mois les débats de presque 200 Français dans le cadre d’une convention citoyenne. Une convention organisée à l’appel du gouvernement par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) dont les conclusions sont justement attendues... ce dimanche. Les citoyens tirés au sort étaient appelés à se prononcer sur l’utilité et jusqu’à quel point il est, selon eux, souhaitable de changer la loi Claeys-Léonetti de 2016, dernier texte législatif sur la fin de vie.
Par cette loi, il est permis aux soignants de mettre sous sédation irréversible des patients proches de la mort, dont le cas
est désespéré et les souffrances intolérables. Mais il ne va pas jusqu’à autoriser une « aide active à mourir », c’est-à-dire une assistance au suicide ou un acte d’euthanasie. Jusqu’où iront les préconisations de la Convention ? Et bien sûr, qu’en fera l’exécutif ? Car nul ne connaît les intentions du président de la République en la matière. Très discret sur ce sujet ces derniers mois, il a toutefois beaucoup consulté (scientifiques,
religieux, politiques) sans laisser transparaître de réel avis. Comme celle d’André Comte Sponville (lire ci-dessus), de nombreuses voix se sont en revanche élevées pour faire évoluer les choses. Et vous ? À la question assez directe de savoir si vous êtes pour ou contre l’euthanasie, vous avez finalement été assez peu nombreux à participer à ce débat. Dès lors, le taux de 91 % de réponses positives à la question ne peut être le reflet exact de l’opinion publique. Voici toutefois les quelques commentaires que vous nous avez laissés cette semaine.
Anny Ades : « En cas de maladie incurable »
●
« J’y suis favorable uniquement en cas de maladie absolument incurable, invalidante et douloureuse. »
● Émilie Colombon : « Pas d’atroces souffrances »
« Pourquoi laisser mourir des êtres humains dans d’atroces souffrances au XXIe siècle. »
● Pierre Vigier : « Pas de décision pour un autre »
« A-t-on le droit de décider de la mort de quelqu’un ? On peut éventuellement statuer sur le suicide assisté si telle est la volonté du malade, mais comment décider à la place de quelqu’un qui n’est pas en mesure de choisir sa propre mort ? »