Roca Team : régler la mire
Défaits lors du match 1 par le Maccabi Tel Aviv, les Monégasques défendent leur territoire de nouveau ce soir (20h15) à Gaston-Médecin. Victoire impérative.
En tribunes comme sur le parquet, Monaco s’est fait déposséder son avantage du terrain. Mardi soir, alors que des centaines de supporters israéliens ont monopolisé l’espace sonore et abreuvé leurs protégés de chants victorieux, la Roca Team s’est inclinée à Gaston-Médecin, pour cette première confrontation du quart de finale.
Sur le Rocher, l’historique Maccabi, six fois champion d’Europe, a remporté son premier match en play-offs d’Euroligue et mis fin à une longue attente de neuf ans. Du côté de la Roca Team, cette défaite sèche noircit le tableau : désormais, pour espérer voir le Final Four, il faudra gagner au moins un match dans la chaude ambiance de Tel-Aviv, dont la salle Gaston-Médecin a eu un sacré extrait, lors de cette première bataille.
Obradovic : « Trop d’approximations »
Ce n’est pas seulement cette situation comptable qui s’avère désavantageuse, c’est aussi le contenu de ce game 1. Dominée physiquement, l’ASM n’a jamais pu contrôler le tempo de la rencontre. Perturbées par la défense
israélienne, les gâchettes monégasques ont cruellement manqué d’adresse (4/26 à 3-points) au coeur d’une attaque en manque d’idées.
« Il y a eu beaucoup trop d’approximations, analyse Sasa Obradovic, le coach serbe de Monaco. Il faut réussir à faire preuve de patience et de calme, ne pas se précipiter. C’est l’une des clés
pour la suite de cette série : faire de meilleurs choix sous pression, et exécuter notre plan ».
A peine trois jours après le sacre en Coupe de France, le retour au charbon n’était pas si évident que ça.
« Ce n’est pas une excuse. Pour le match 2, on aura le temps d’analyser et nous ajuster. J’ai confiance en nos qualités, le prochain match
sera très différent » annonce Obradovic.
Petit huit
Entre ces deux équipes très similaires, c’est à qui gommera le mieux ses défauts et appuiera le plus sur ses qualités qui l’emportera. Au Maccabi, la base arrière de scoreurs-créateurs a fonctionné à plein régime,
avec le duo Brown-Baldwin en feu. Loin de ses standards, Jordan Loyd, le virevoltant arrière-US de Monaco tout juste papa, n’y était pas (4 points à 1/8).
« Il est le genre de joueur qui a besoin de rythme pour fonctionner. C’est une de nos principales armes : c’est à moi de trouver comment l’utiliser, selon comment il se sent » défend son coach.
Dans ce match 1, le Serbe n’a tourné qu’avec huit joueurs, se privant de pièces comme Chima Moneke (de retour de blessure), le capitaine Yakouba Ouattara ou encore les jeunes Matthew Strazel et Yoan Makoundou.
Des facteurs X en puissance…