On en sait plus sur l’organisation des obsèques de François Léotard à Fréjus
La municipalité de Fréjus a préparé en amont les obsèques de François Léotard, qui se dérouleront ce mercredi à 15 h en la cathédrale Saint-Léonce, et auxquelles des milliers de Fréjusiens devraient assister.
Un « rassemblement populaire », dixit la Ville, aura lieu à 14 h 45, place Formigé devant la mairie, mais sans discours.
Parking gratuits mercredi après-midi
« Dès l’annonce du décès de François Léotard, nous sommes entrés en contact avec la préfecture et la famille. Nous respecterons la volonté d’Ysabel Léotard et son fils Marc-Antoine, c’est-à-dire des obsèques sobres et sans con- notation politique. »
« Nous ne savons pas, pour l’heure, quelles personnalités seront présentes, mais nous avons pris les dispositions suivantes : le marché du mercredi sera écourté à 11 h et le haut de la rue Jean-Jaurès sera bloqué jusqu’à la fin des obsèques. »
« Par ailleurs, les parkings du centre-ville seront accessibles gratuitement le mercredi après-midi. »
Une lettre émouvante
Le 24 avril 2020, trois ans jour pour jour avant son décès, François Léotard écrivait une lettre à son ancien adjoint à l’urbanisme, Maurice Accary. « J’avais anticipé et lui avais demandé de préparer quelque
chose pour mes funérailles, un petit mot sur ma carrière d’élu. Alors il m’a écrit...», raconte ce dernier. Extraits : « Cher Maurice, c’est avec une grande émotion que j’ai lu votre lettre. Ce sentiment est lié à l’amitié que je vous porte. Naturellement, je réponds positivement à votre souhait. Si je me permets de mettre une limite, une seule, à cette demande, c’est que rien ne peut assurer que je ne quitterai pas ma vie avant que vous perdiez la vôtre. Nous devons, dans ces périodes de tempête, recevoir avec humilité les signes que notre corps et notre lucidité nous font parvenir. La dignité qui a toujours été naturelle chez vous s’inscrit dans l’esprit
de votre souhait et dans la droite ligne de vos engagements. Les trois périodes de votre vie – et sans doute bien d’autres encore – sont d’une grande richesse morale et aussi d’une profondeur que j’ai pu mesurer lorsque nous fûmes ensemble au service de nos compatriotes [...].»
«Une grande finesse d’esprit »
« La vie politique n’est pas toujours celle que l’on souhaiterait. Elle est souvent dégradée par la jalousie, la bêtise, l’égoïsme. Ce ne fut jamais le cas chez vous. ‘‘Veillez donc car vous ne savez ni le jour ni l’heure (Saint Matthieu)’’. Je suis de ceux pour qui cette parole
n’est pas vaine. À bientôt, fidèlement. »
Et Maurice Accary de se souvenir de ses premiers contacts avec François Léotard. « Je l’ai connu lorsque je commandais le 21 RIMa. Nous n’avons jamais été proches mais entretenions d’excellentes relations. Il était brillant, doté d’une grande finesse d’esprit. En 1995, il m’a demandé de rentrer dans son équipe municipale et, quand il a laissé son fauteuil à Élie Brun en 1997, les deux m’ont souhaité que je devienne premier adjoint. Je leur ai répondu pas écrit que j’acceptais s’ils pensaient que cela serait vraiment utile pour la Ville et les administrés ».