Mission transmission : PAS IMPOSSIBLE MAIS COMPLEXE
Fondée en 1987 à Nice et installée au Broc depuis 1997, “Réalisation Diffusion Métallique” va changer de patron. Une transmission moins simple qu’il n’y paraît.
André Azzopardi veut passer la main. Le patron qui a monté la société Réalisation Diffusion Métallique (RDM) en 1987, a fait son oeuvre. « Quand on a commencé, on était le mouton à cinq pattes. On faisait tous les travaux que personne ne prenait. Tout ce qui est métallique. Puis on est monté en puissance. Garde-corps, barreaudage, portail. J’ai ajouté les automatismes. Notre travail était impeccable. On s’est fait un nom. » André Azzopardi, onze ans sans prendre de congés, a le sourire quand il le dit « Même le dimanche, je bossais. J’amenais les enfants à l’atelier, c’était un autre temps. » Il se balade dans les 450 m² de l’atelier et salue chaque collaborateur à l’oeuvre.
Le bon moment ?
Quand peut-on dire que c’est le bon moment pour transmettre ? « On le sait, répond le chef d’entreprise. Le temps passe, les chantiers se succèdent, il faut faire évoluer l’entreprise pour suivre la cadence et puis un jour, on sait qu’il est temps. » Temps de laisser la place. Il a des salariés qui ont 32 ans, 23 ans de maison, il a su embaucher des jeunes, investir dans du nouveau matériel… Il a eu jusqu’à 15 salariés. Aujourd’hui, ils sont une dizaine et ça roule. « C’était important de transmettre une entreprise saine. C’est mon gendre qui sera le nouveau patron très prochainement, si l’Administration le veut bien (rires). »
Galère administrative
« Cela fait deux ans et demi que l’on a entamé la procédure, se résigne André Azzopardi, on a jamais été aussi près d’y arriver, c’est sûr. » Né dans le département de Bône en Algérie, il se retrouve né à Bonn en Allemagne et forcément «erreursurlapersonne,çarepartdansla boucle ». L’adresse est celle d’il y a quinze ans alors que les papiers sont à jour… Bref, les vacances d’André Azzopardi attendront encore un peu.
Les salariés
Une dizaine d’employés et de gros chantiers qui devraient être signés, la société RDM est solide. « Fabrice [Fernandez, le gendre d’André Azzopardi qui prend la suite] a souhaité répondre à plusieurs marchés conséquents. Il va gérer, je n’en doute pas. » Et Fabrice Fernandez d’être serein. Chaque salarié reste en place, des jeunes ont été embauchés, et des investissements ont été réalisés pour moderniser les outils de production.
La continuité de l’activité
Toute l’activité est reprise et sera probablement étendue, pour répondre à la clientèle. Laquelle ? Essentiellement les collectivités territoriales, les institutions, le Département (notamment pour les écoles et collèges des Alpes-Maritimes), l’Hôpital Sainte-Marie, le ministère de l’Intérieur avec la caserne Auvare, Orange… Portails, automatismes, maçonnerie… la société travaille le métal et le bois sur mesure, sur place, avec du matériel et des dessinateurs extrêmement précis. Peu de travaux signés avec des particuliers mais ce n‘est pas exclu. Tout dépend du carnet de commandes. Le chiffre d’affaires annuel de l’entreprise oscille entre 600 000 et 800 000 .