Monaco-Matin

On the Beach, le matelas

DE PLAGE PERSONNALI­SABLE

- KARINE WENGER kwenger@nicematin.fr > ricazoulay.antibes@yahoo.fr

C’est parce qu’il tournait en rond durant le confinemen­t que Richard Azoulay, 73 ans à l’époque, est sorti de sa retraite antiboise. « J’ai reçu un email proposant une mousse étanche, isolante et rigide, à l’image de celle utilisée pour les tapis des judokas, et cela m’a donné l’idée de l’utiliser pour faire un matelas de plage pliant. »

Une matière que le dynamique senior connaît bien pour avoir longtemps dirigé une entreprise de découpe de mousse d’ameublemen­t. Il crée sa société On the Beach à Antibes en juillet 2021 et imagine trois articles de confort outdoor : «Un matelas spécial galets, confortabl­e qui peut également faire office de planche puisqu’il flotte sur l’eau ; un autre plus souple pour le sable et une têtière pour soutenir la tête quand on est allongé. »

Richard Azoulay est intarissab­le sur ses matelas « d’une grande qualité et qui ont une durée de vie de dix ans pour celui adapté au sable et de trois à quatre ans pour le second spécial galets. La mousse, d’une densité de 30 kg par m3, isole parfaiteme­nt, se rince sous la douche et sèche en quelques minutes. » Le prix de vente ? 35  prix public.

Le premier été, les matelas étaient vendus dans des boutiques d’articles de plage. Mais la vente passive, très peu pour lui. La saison suivante, il se tourne vers la vente ambulante sur la plage et les marchés. Trop âgé, selon ses dires, pour déambuler sur le sable et les galets, il fait appel à de jeunes autoentrep­reneurs à qui il vend les matelas par carton de douze «à17  pièce ; ils prennent la marge du commerçant. » Son intuition était bonne car la vente active avec démonstrat­ion du confort du produit marche bien puisque 3 000 pièces ont été vendues en dixhuit mois, précise-t-il.

BtoB

Pour son troisième été, Richard Azoulay vise une autre cible : les profession­nels du tourisme, les hôteliers mais aussi les municipali­tés et autres départemen­ts « qui peuvent personnali­ser le matelas, y apposer leur nom et le proposer à la vente de la même façon qu’une tasse ou un T-shirt. Je suis en contact avec les offices de tourisme de Nice, de Corse, Marina Baie des Anges à Villeneuve­Loubet

ou du golfe de Saint-Tropez. » Son but ? Que sa création ne soit plus un produit saisonnier. Véritable homme-orchestre très à l’aise avec les réseaux sociaux – il est le roi de LinkedIn –, l’entreprene­ur est omniprésen­t qu’il s’agisse de la fabricatio­n, commercial­isation, distributi­on, voire des relations presse. S’il avoue avoir rajeuni de dix ans depuis la création de On the Beach, il

sait aussi qu’à 76 ans révolus, il va devoir passer la main. « D’ici un à deux ans, j’aimerais céder l’entreprise pour un euro symbolique à des jeunes à qui je pourrais servir de mentor. Pour que mon idée subsiste ». Et aussi pour le confort des vacanciers sur la plage.

 ?? (D.R.) ?? Richard Azoulay montre ses deux matelas dont celui, à gauche, spécial galets, qui peut être personnali­sé.
(D.R.) Richard Azoulay montre ses deux matelas dont celui, à gauche, spécial galets, qui peut être personnali­sé.

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