Inefficacité chronique
Les Aiglons ont mis fin à la série de 7 matchs sans succès dans l’Aube mais ils ont aussi confirmé les difficultés à convertir leur nette domination par des buts. Le Gym s’est encore fait peur.
On n'a pas su mettre le deuxième but. Troyes a poussé sur la fin et ils ont fini par marquer... » Le lapsus de Khephren Thuram au micro d’Amazon Prime en disait long sur les maux actuels du Gym. Incapables de convertir leur domination statistique contre Bâle, le PSG ou Clermont, les Aiglons avaient pris l’habitude de quitter le terrain déçus ces dernières semaines. Dimanche, ils ont certes retrouvé le goût de la victoire à Troyes, près d’un mois et demi après (Nice-Sheriff 3-1, 16 mars), et confirmé qu’ils n’avaient pas lâché le projet de jeu du coach Digard. Mais frapper 29 fois au but pour ne marquer qu’une seule fois ne leur a pas permis de définitivement se rassurer .
« Ça fait partie de la période que l'on traverse. Le contenu et la domination sont là, nous manque la concrétisation. On doit gagner 4 ou 5-0 et en même temps on peut finir à 1 partout à la fin. 3,15 d'expected goals (buts attendus par rapport aux occasions créées ndlr), c’est énorme, a reconnu Didier Digard tout en évitant de concentrer toute l’attention sur ses attaquants. Ona également eu énormément d'occasions avec nos défenseurs sur coups de pied arrêtés. A force d'en parler, le mal perdure et on croit le voir partout. »
Bouanani et Boudaoui régalent, Moffi galère
Gauthier Gallon a réussi des prouesses face à Rosario ou Barkley, et Boudaoui ne l’a trompé qu’une seule fois malgré trois tentatives cadrées au coeur d’une prestation XXL. « S’il se met à marquer en prime, a souri Digard, conscient de tenir une autre pépite dans son effectif avec Bouanani. Bad’, c’est l’avenir de l’OGC Nice. »
Percutant, déroutant, culotté, séduisant, l’attaquant de 18 ans a tout fait et tout inventé pour que le Gym marque un second but. Moffi, lui, a été trop sympa avec le portier troyen en raturant au moins trois occasions franches. « Voir Terem triste dans le vestiaire, ça me fait mal. Il ne peut pas s’approprier ce manque d’efficacité seul, c’est vraiment collectif, a défendu son entraîneur. On trouvera les solutions
tous ensemble. »
Avec le retour convaincant de Lotomba et l’entrée en jeu sans encombre d’Atal au stade de l’Aube, Didier Digard récupère en prime des forces vives pour les cinq dernières échéances, à commencer par la réception de Rennes, samedi. Retrouver Todibo ne serait pas du luxe non plus pour défier un prétendant à l’Europe qui vient d’infliger quatre buts à Angers après en avoir mis trois contre Reims. Comme Thuram, méconnaissable dans la maîtrise technique à Troyes, Todibo a particulièrement mal vécu l’actualité houleuse autour du club et du retour à Nice de Christophe Galtier. Une douleur au psoas le gênerait depuis plusieurs semaines déjà, avant même la double confrontation contre Bâle. « On a passé des examens qui, pour l’instant, n’ont rien montré, » a expliqué son coach, prudent avec le défenseur de 23 ans qui suscite des convoitises en Italie et surtout en Premier League. Notamment du côté de Manchester United, un club qui pourrait entrer dans le groupe Ineos prochainement.