« Antibes est un vivier pour les athlètes »
Quinze athlètes antibois sont en lisse pour la présélection des Jeux Olympiques de Paris. Le nageur multimédaillé Alain Bernard, explique ce qui attire les sportifs de la cité.
Tandis que1 les Jeux Olympiques se rapprochent ( ), partout en France les fédérations sportives procèdent aux présélections de leurs athlètes. À Antibes, ils ne sont pas moins de quinze à suivre ce cursus « prépa JO» (liste ci-contre). Avec ses clubs de tir sportif, gymnastique, voile et natation représentés aux qualifications nationales, la cité des Remparts « n’a pas à rougir. Surtout pour sa taille c’est très conséquent. Antibes est un vivier pour les athlètes. » Alain Bernard ne cache pas sa fierté. Vice-président du Cercle des nageurs antibois (CNA), le double champion olympique de natation est aussi conseiller municipal à la jeunesse et à la prévention de la délinquance. C’est donc avec ce double regard qu’il observe le développement sportif de son ancienne ville d’entraînement. Il répond à nos questions.
Bien qu’elle soit de taille moyenne, Antibes attire de nombreux athlètes ? Quelles sont les raisons de cette attractivité ?
Tout d’abord, il y a la grande qualité des installations. Je pense notamment à l’antenne locale du CREPS (Centre d’Expertise et de
Performance Sportive) où s’entraîner et se reposer est une vraie plus value. Le CNA rentre dans sa deuxième phase de rénovation, ce qui lui permet de toujours être au niveau des meilleurs centres. Ensuite, il y a la compétence des entraîneurs. Au-delà des athlètes, ce sont eux qui font la renommée des clubs. Clubs qui ne pourraient pas vivre sans le dévouement de ses nombreux bénévoles.
Notre force on la tire dans ce tissu associatif très dense. Puis, il y a la volonté politique qui a toujours suivi. Sans oublier les hébergements réservés, les kinés et ostéopathes à disposition. Enfin, il y a le cadre de vie qui est très agréable.
Comment fonctionnent ces présélections ?
Chaque fédération a ses modalités de sélection. Pour ce qui est de la natation, tout se jouera lors des championnats de France à Chartres du 16 au 21 juin. Par catégorie, seuls deux athlètes pourront ensuite être présentés aux JO. Je ne suis donc pas sûr que tous les Antibois passent ces qualifications, même si je leur souhaite d’y arriver.
Quels conseils donneriezvous aux athlètes ?
Les JO, c’est la consécration. Et je mesure tout l’investissement que ça représente. C’est un
entraînement quotidien acharné qui s’étale sur plusieurs années. Dans cette phase de qualification, on est partagé entre l’incertitude et l’excitation. Mais quoi qu’il arrive, si j’ai un conseil à donner, c’est de ne rien lâcher, de redoubler d’effort. Quelle que soit l’issue, il ne faut pas avoir de regret.
Comment faire pour que les JO, se déroulant majoritairement à Paris, aient un impact sur les jeunes antibois ?
Des activités seront certainement organisées par la mairie. En ce qui me concerne, j’irai avec d’autres athlètes antibois
dans les écoles de la ville, à l’occasion de la semaine olympique et paralympique du 2 au 6 avril. Nous le faisons depuis quatre ans. C’est l’occasion de mettre l’accent sur la passion, la volonté de se surpasser pour atteindre ses objectifs, l’importance de suivre les règles du jeu, de se respecter malgré la rivalité. Il ne faut pas que ces valeurs retombent comme un soufflet après les Jeux.
PROPOS RECUEILLIS PAR ALEXANDRE ORI
aori@nicematin.fr
1. Les Jeux Olympiques se dérouleront du 26 juillet au 11 août et les Jeux Paralympique du 28 août au 8 septembre.