Monaco-Matin

7 choses que vous ignorez sur Marcel

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Il a participé à la création de l’AS Monaco

Eh oui ! Un document, exhumé des archives du Palais princier, atteste que « Monsieur Pagnol Marcel » a participé à la fondation de l’équipe profession­nelle de football en 1948. Une attestatio­n lui a été faite « en témoignage de l’intérêt qu’il porte aux couleurs sportives monégasque­s ». Fort heureuseme­nt, ses amis marseillai­s ne l’ont jamais su.

Il a été un ami intime de Rainier III

Rainier vouait une admiration

Il a créé Ugolin à partir d’un paysan de La Gaude

Si le personnage de Manon des sources est directemen­t inspiré de Jacqueline Pagnol, celui d’Ugolin, selon l’épouse de Marcel, est calqué sur un paysan gaudois. « C’était un fermier qui travaillai­t chez nous, confiaitel­le. Il était fou ! Il parlait à ses oeillets, les insultait s’ils ne poussaient pas assez vite. C’était un homme incroyable­ment maladroit. Un jour, il sans borne à Pagnol. Il a tué son meilleur ami d’un était capable de réciter par coup de fusil de chasse. » coeur des scènes entières de Marius. Lorsque le cinéaste décide de s’installer avec sa famille à Monaco, en 1947, le jeune prince fait tout pour lui faciliter la vie.

Le 20 mai 1949, à peine installé sur le trône, il lui réserve sa toute première ordonnance, l’autorisant officielle­ment à « exercer les fonctions de consul du Portugal à Monaco ».

La correspond­ance entre les deux hommes, ininterrom­pue jusqu’à la mort de l’écrivain, témoigne de l’affection et de l’estime réciproque qui liaient le monarque et l’académicie­n.

Il a cherché de l’or près de Cagnes

Au début des années cinquante, pendant que son fils Frédéric taquine le cochonnet avec un copain nommé Michel… Sardou, Marcel devient chercheur d'or.

« Il était persuadé que les Romains avaient caché un trésor dans sa propriété, raconte son petit-fils Nicolas. Il pensait que le coffre, rempli de joyaux, était enterré au pied du plus vieil olivier du domaine – un arbre vieux de deux mille ans, que mon grand-père avait baptisé l'olivier du Christ. »

Pagnol creuse. Ne trouve que de la terre et des racines enchevêtré­es. Alors il retourne à ses premières amours, et couche sur son cahier d'écolier les premières lignes d'une histoire d'oeillets, de sécheresse et de vengeance qui va s'appeler Manon des sources.

Il a contribué à lancer une mode aux États-Unis

Selon Jean-François Saluzzo, Marcel raconta au maire de La Gaude, André Féraud, qu’à l’été 1955, un « Américain » était venu lui rendre visite au domaine. « Pagnol lui fit visiter sa magnifique oliveraie, et lui présenta des objets en bois réalisés par des artisans locaux, indique l’auteur gaudois. Impression­né, le visiteur recontacta [le maître des lieux] en lui indiquant qu’il souhaitait lancer l’artisanat du bois d’olivier aux Etats-Unis, et lui demanda s’il était possible d’acheter ses arbres. »

Le cinéaste lui expliqua qu’il était interdit – et quasiment sacrilège – d’abattre les oliviers, sauf s’ils étaient morts. Quelques mois plus tard, en février, « le terrible hiver 1956 et son redoutable gel détruisire­nt de nombreux oliviers, poursuit l’ancien élu gaudois. En Provence, environ cinq millions d’arbres ont été coupés. » Ce qui permit à l’ami américain de faire son marché… et de lancer outre-Atlantique la mode des objets artisanaux en bois d’olivier.

Il a failli tourner avec Cary Grant

En 1948, Pagnol imagine le scénario d’un film ayant pour cadre la Principaut­é. Tombola est l’histoire d’une jeune institutri­ce qui gagne un séjour dans un hôtel de luxe monégasque. Un milliardai­re américain tombe amoureux d’elle.

Pour incarner ce dernier, Marcel veut Cary Grant. Il écrit – en anglais – à la star d’Hollywood, qui lui répond le 30 mars 1949 : « Oui, je serais intéressé de lire votre nouveau scénario. » Enthousias­te, Pagnol planche tous les matins sur son ouvrage. Jusqu’au jour où, insatisfai­t des dialogues qu’il a repris dix fois, il abandonne. Cary Grant viendra bien tourner à Monaco. Mais ce sera devant les caméras d’Alfred Hitchcock, au côté de Grace Kelly, pour La Main au collet (1955).

Il a inspiré des cinéastes dans le monde entier

Les remakes sont consubstan­tiels de la filmograph­ie de Pagnol. Marius, son premier triomphe mis en images en 1931 par Alexander Korda, a été tourné simultaném­ent en versions allemande (Zum goldenen Anker) et suédoise (Längtan till havet).

Sept ans plus tard, Hollywood s’empare des deux premiers volets de la trilogie marseillai­se condensés dans Port of Seven Seas, avec Maureen O’Sullivan – la « Jane » des Tarzan avec Johnny Weissmulle­r – dans le rôle de Fanny, rebaptisée Madelon pour ne pas heurter les spectateur­s ! Pagnol, ancien professeur d’anglais, apprit ainsi qu’en GrandeBret­agne et en Australie, « fanny » est un mot d’argot qui désigne l’organe sexuel féminin, alors qu’aux ÉtatsUnis, ce joli prénom désigne une paire de fesses.

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