Monaco-Matin

Le Gym doit leur couper le sifflet

Berné par l’arbitrage, dénigré par Ineos et les médias après deux revers de rang, Nice doit battre Clermont, dernier de L1.

- WILLIAM HUMBERSET

Le Gym a bouffé son pain noir ces derniers temps. Suspension­s, blessures, erreurs d’arbitrage, rien n’a été favorable à l’équipe de Farioli. Battus deux fois d’affilée pour la première fois de la saison (Monaco, Lyon), les Aiglons ont perdu leur 2e place occupée depuis octobre et la faveur des pronos pour la course au podium dans les médias. Ils reviennent à la maison avec le devoir de relancer une dynamique positive à 12 journées du verdict de la Ligue 1. Face à Clermont, la lanterne rouge du championna­t, difficile de savoir si la qualité de l’adversité sera favorable à une équipe qui éprouve toujours autant de difficulté­s face au but. « On ne marque pas assez par rapport aux qualités individuel­les et collective­s que nous avons devant, atteste Dante, de retour de suspension. Il faut en vouloir plus, être exigeant et intransige­ant. Faire la passe au bon moment et sur le bon pied, c’est important. Ensuite il y a l'agressivit­é, la rage, l'exigence devant le but. Il faut avoir l'envie de faire la différence. »

Farioli retrouve l’embarras du choix en attaque

Francesco Farioli doit faire les bons choix aussi. Très attaché à la combativit­é de Laborde qui équilibre son équipe à la perte du ballon, le technicien italien retrouve des forces de percussion avec Moffi et surtout Boga. Les prestation­s convaincan­tes de Guessand dans l’axe et celle prometteus­e de Cho à Lyon complètent le panel de solutions à dispositio­n d’un coach qui a travaillé plusieurs associatio­ns cette semaine et dû gérer les pépins physiques de Boudaoui, Rosario et Youssouf alors que Sanson a rejoint Diop à l’infirmerie. Peu aidé ces derniers temps par les aléas d’une saison, le collectif rouge et noir a reçu le soutien de 500 supporters hier pour la dernière séance d’entraîneme­nt. Une ferveur populaire bruyante et colorée qui fait du bien alors que l’Allianz Riviera risque de sonner un poil creux avec à peine plus de 20.000 spectateur­s attendus cet après-midi. Peu surprenant quand on se souvient que les Niçois ne se bousculaie­nt même pas pour suivre les exploits d’un génie comme Ben Arfa en 2015-16.

En lice pour une qualificat­ion pour la Ligue des champions, le groupe de Farioli mérite mieux en termes d’affluence. Niveau considérat­ion aussi de la part de Jim Ratcliffe, un propriétai­re qui a encore mis les pieds dans le plat cette semaine pour séduire son nouveau public à Manchester United. « Nous avons commis des erreurs stupides à Lausanne et Nice. Je suis heureux de les avoir faites avant d’arriver à Manchester. »

Le Gym ne serait donc qu’un brouillon pour ce cher Ineos ? Coutumier de la comm’ ratée, le propriétai­re britanniqu­e est également difficile à décrypter concernant ses ambitions d’avenir sur la Côte. C’est le moment de lui montrer que la Ligue des champions est actuelleme­nt plus accessible à Nice qu’en Angleterre.

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Guessand devrait conserver sa place dans l’axe de l’attaque malgré les retours de Moffi et Boga.

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