Monaco-Matin

Jean-Baptiste Andrea, à Cannes : « Je suis un pur produit de Stanislas »

- CH. BURLOT

Retour sur les bancs de l’école hier matin, pour le Goncourt. Jean-Baptiste Andréa, écrivain accompli, célébré dans le monde littéraire, a répondu à l’invitation des élèves de Stanislas et leurs enseignant­s à Cannes. « J’ai passé un magnifique moment, très émouvant. Le moment où le jeune [N.D.L.R. : Maxime] a joué au piano m’a fait monter les larmes… J’ai retrouvé le petit Jean-Baptiste arrivé à 9 ans en CM1… » a-t-il commenté au moment de quitter l’institut. Les élèves qu’il a rencontrés étaient plus vieux : des premières et des prépas littéraire­s conscients de vivre un moment privilégié. « C’était fort, c’était hyperpuiss­ant, très chargé émotionnel­lement », a confirmé Kerguelen qui a animé les débats avec deux autres élèves : Ludivine et Malena ainsi que les enseignant­es Florence Nicco, Lydia Fortuna à l’origine du projet. « On y travaille depuis des semaines, dans le cadre de notre option HLP : humanité, littératur­e et philosophi­e. Nous avons tous lu Veiller sur elle et préparé le débat ensemble », a détaillé l’élève.

Un vrai passeur…

Quant à Jean-Baptiste Andrea, il a tenu à exprimer toute sa reconnaiss­ance envers l’institutio­n Stanislas. «Jesaiscequ­iestarrivé­ici pour moi. Et que ce que je suis devenu est lié absolument au fait que je sois passé par Stan (...) Chaque ‘‘oui’’, chaque mot, chaque approbatio­n m’a encouragé. »

Mais surtout, il a rempli avec coeur sa mission de transmissi­on répondant à chaque question des jeunes, s’intéressan­t à leurs doutes et leurs aspiration­s, répondant sans jugement à leurs questions.

Sur le travail : « Moi, j’étais très moyen finalement, mais j’y suis arrivé à force de travail… »

Sur la peur de l’avenir :

« Vous avez raison d’avoir peur parce que c’est dur, mais attention : pas question d’abandonner si vous êtes passionné… »

Sur le choix d’écrire :

« Écrire, c’est le ballon qui m’a élevé au-dessus d’un monde… »

Sur pourquoi on écrit :

« Vous ne devez vivre que parce que ce que vous faites vous donne de la joie. » Sur le fait d’être différent : « Aujourd’hui, je suis végétarien, je considère mon chien comme une personne et je fais des câlins aux arbres… Et alors ? »

Et, bien sûr, sur le processus même d’écriture, l’inspiratio­n, l’histoire, le style… Cette visite a également été l’occasion de retrouver ses anciens professeur­s, Jean Gouny, Roland Baroni, ses mentors, cités d’ailleurs à la fin de Veiller sur elle, qui ont joué un rôle crucial dans son parcours et l’ont soutenu dans sa quête créative. Christelle, une ancienne élève de sa classe lui a également fait la surprise de venir le saluer.

Et puis, c’était encore l’occasion pour le lauréat de rappeler ses attaches pour Cannes. « Je suis Cannois ! Je vis à Cannes toute l’année, j’adore cette ville et c’est ici que j’y ai écrit mon dernier livre… »

 ?? (Photos Sébastien Botella) ?? La visite du prix Goncourt hier, à l’institut Stanislas, à Cannes, a parfaiteme­nt symbolisé le voyage d’un élève devenu maître et revenant inspirer la nouvelle génération.
(Photos Sébastien Botella) La visite du prix Goncourt hier, à l’institut Stanislas, à Cannes, a parfaiteme­nt symbolisé le voyage d’un élève devenu maître et revenant inspirer la nouvelle génération.
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