Un Niçois interprète Moïse DANS LES 10 COMMANDEMENTS
La comédie musicale créée par Pascal Obispo revit 23 ans après, dans une nouvelle version plus moderne, avec le Niçois Benjamin Bocconi dans le rôletitre. À voir bientôt à Nice et Marseille.
Le nouveau Moïse des « 10 commandements » est Niçois. À bientôt 39 ans, Benjamin Bocconi(1) tient le rôle principal dans cette nouvelle version de la comédie musicale composée par Pascal Obispo. Le même âge qu’avait Daniel Lévi – le chanteur est décédé en 2022 –, quand il connut le succès avec cette interprétation, il y a vingt-trois ans. Benjamin Bocconi, ancien candidat de The Voice, avait déjà participé à « Adam et Eve », il y a 12 ans, avec Pascal Obispo, déjà. Ce dernier l’avait repéré dans une vidéo sur YouTube, où il interprétait « L’envie d’aimer ». La chanson phare des « 10 commandements » lui colle décidément à la peau. Actuellement en tournée, il nous parle de ce nouveau spectacle musical où l’on retrouve les tubes de Pascal Obispo mais aussi des inédits.
Vous avez dit que vous veniez d’une famille très croyante, et que ce rôle vous a parlé aussi pour cela…
Oui, j’ai eu une éducation religieuse protestante très pratiquante. Et c’est vrai que c’est une histoire qui me touche parce que je l’ai entendue quand j’étais petit, très souvent, à l’école du dimanche et lors des enseignements bibliques. C’est quelque chose qui est resté en moi. C’est l’histoire de l’humanité aussi, des trois religions monothéistes dans lesquelles apparaît Moïse. Surtout, c’est un message de paix et d’amour et on a tellement besoin de ça en ce moment, que ça fait du bien de le chanter, de voir sur les visages des gens que ça les rend heureux.
Comment avez-vous appréhendé la succession de Daniel Lévi, qui a marqué ce rôle ?
En premier lieu, j’ai trouvé cela très gratifiant. J’ai pris cela comme une récompense de 20 ans de métier. Pour moi, Daniel Lévi était un exemple. Je me suis beaucoup inspiré de tout ce qu’il a fait musicalement, vocalement. C’était quelqu’un que j’admirais beaucoup. J’ai chanté cette chanson “L’Envie d’aimer” très souvent depuis 20 ans. Quand on m’a dit que j’avais ce rôle, pour moi, c’était un cadeau. C’est devenu par la suite un challenge et une pression supplémentaire, parce que les gens me disaient sans arrêt que cela allait être dur. Mais pour moi, c’est plus un honneur de
« Un message de paix et d’amour et on a tellement besoin de ça »
reprendre ce rôle. C’est sûr que ce n’est pas facile parce qu’il a marqué énormément les esprits. Mais quand les gens viennent au spectacle, ils se rendent compte qu’effectivement, ce n’est pas la même interprétation. C’est un autre Moïse. Et vraiment, ils ne sont pas déçus. Pour moi, le challenge est largement remporté.
Quels sont les plus de cette nouvelle version ?
Elle est complètement différente. Le casting est différent, les danseurs aussi. Les chorégraphies ont été créées par Giuliano
Peparini, également à la mise en scène. On est sur un spectacle très moderne, qui utilise des techniques audiovisuelles jamais utilisées en comédie musicale : de la 3D, 4D… des projections numériques. C’est un show très visuel.
Cela avait été un pari gagné à l’époque. Le genre des comédies musicales ne s’est-il pas essoufflé depuis ?
C’est une question qu’on s’est posée juste avant le covid. C’était alors un peu le cas. Là elles, reviennent toutes : ‘‘Starmania’’, ‘‘Notre-Dame-de-Paris’’, ‘‘Mozart’’…
Et les salles sont pleines. Il y a énormément de spectacles musicaux en ce moment. Je pense qu’au contraire, les gens ont besoin de sortir, ils ont envie de ça. C’est vraiment en train de revenir en force.
VALÉRIE PALA vpala@nicematin.fr 1. Marseillais installé depuis 20 ans à Nice, où il a créé une école de chant.
> « Les dix commandements, l’envie d’aimer », samedi 20 avril à 15 h et 20 h 30, au Palais Nikaïa à Nice. Puis le vendredi 13 décembre à 20 h, le samedi 14 décembre à 15 h et 20 h 30 au Dôme à Marseille. Tarifs de 25 à 89 euros. Billetterie dans les points de vente habituels.