La station Total de Cap-d’Ail fermée pour encore un an ?
Alors qu’une chute de pierres était survenue le 23 août, la station a fermé ses portes sans rouvrir depuis. Des travaux nécessaires pourraient prolonger sa fermeture jusqu’à l’année prochaine.
Voilà des mois que la scène est quasiment identique. Une station déserte, des grilles – récemment remplacées par des blocs de pierre – avec un message indiquant la fermeture des lieux et la redirection vers l’autre station essence du groupe Avenue du 3-Septembre. Depuis le mercredi 23 août 2023 au matin, il n’est plus possible de faire le plein à la station-service TotalEnergies de Cap-d’Ail située sur l’avenue Prince Rainier-III. Ce jour-là, un morceau de roche s’était décroché de la falaise surplombant la station, s’écrasant après rebond sur le côté passager d’une voiture sans faire de blessé. L’incident avait entraîné la fermeture immédiate de la station essence, non pas par arrêté mais sur décision de TotalEnergies.
Près de 111 000 euros de travaux d’urgence
Rapidement après l’accident et de concert avec le Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) de Villefranche-surMer dont les travaux de confortement de la falaise dépendent, la Ville de Cap-d’Ail a engagé près de 111 000 euros de travaux urgents sur la zone de départ
du bloc rocheux. Avec la mise en place de protections provisoires au sol et en falaise contre les chutes de pierre ainsi que le blocage de la zone d’éboulement par du forage, canevas de câble et filets de câble.
Une participation financière communale que l’édile n’entend aujourd’hui pas dépasser pour effectuer le reste des travaux nécessaires. « Au regard du budget de la commune et de l’importance du groupe pétrolier, il ne me paraît pas raisonnable qu’on puisse aller au-delà des 111 000 euros que nous avons déjà engagés. » Car quasiment huit mois jour pour jour après l’incident, la situation semble se décanter en coulisses même si ce n’est pas le cas en apparence. Une réunion a eu lieu ce mardi en présence de la municipalité, de TotalEnergies ainsi que de Géolithe, un bureau d’ingénieurs-conseils en géologie spécialisé dans le domaine des risques naturels au cours de laquelle ce dernier « a exposé les problématiques du site et de la falaise, a affirmé Xavier Beck. Ils ont identifié des risques et proposé une série de parades. » Des parades dont le coût estimé des travaux est de 2 millions d’euros. À noter que ce montant
comprend une large intervention sur des risques « plus ou moins élevés » selon l’édile. «On relève tout risque possible et imaginable. »
Vers une année de travaux ?
Alors quel avenir pour la station-service ? Car cette dernière ne peut rouvrir en l’état. À ce jour, aucune décision n’aurait été prise quant au démarrage des travaux de sécurisation selon Xavier Beck. « La balle est dans leur [TotalEnergies] camp pour prendre une décision. Je pense qu’ils vont le faire, je ne les vois pas fermer. C’est une station qui a une très grosse clientèle. »
Une chose est sûre, en cas de lancement de la totalité des travaux – même les moins urgents – la station ne devrait pas rouvrir avant l’année prochaine. « Le calendrier laisse espérer une ouverture d’ici un an, si tous les travaux proposés par Géolithe sont réalisés. » Ce qui donnerait lieu par la suite à une vérification par la municipalité. «Onva être vigilant, poursuit le maire. J’organiserai une commission communale de sécurité, avec le SDIS notamment et un expert pour s’assurer que ce qui a été réalisé autorise la reprise d’activité dans de bonnes conditions. »