Monaco-Matin

Une étudiante brûlée par un produit inconnu dans un TER

Une jeune Varoise, étudiante à Nice, s’est assise sur un siège qui s’est avéré être recouvert d’un produit chimique. Brûlée au deuxième degré, elle a porté plainte à Nice. Sa mère témoigne.

- M. M. ET C. L.

Une jeune Hyéroise a vécu une mésaventur­e, dimanche 7 avril dans le TER de 17 h 43 au départ de Toulon, qui la ramenait chez elle à Nice. L’étudiante de 20 ans a été brûlée aux fesses par ce qui pourrait être un produit chimique, après s’être assise sur un siège, sur lequel un passager avait posé un bagage avant de lui laisser la place. La banquette semblait humide mais faute de place ailleurs, elle choisit de quand même s’y installer. Pendant la durée du trajet, «mafille a commencé à ressentir des douleurs au niveau des fesses. Elle en a pleuré ! » témoigne, plusieurs jours après, sa maman (qui souhaite rester anonyme). Au fil du trajet, les douleurs suggérant des brûlures se sont accentuées… alors que son jean, lui, n’est pas abîmé.

Brûlures au deuxième degré

Quand cela s’est déroulé, « elle n’a pas trouvé de contrôleur » pour signaler l’incident. À peine arrivée au terminus, elle se rend chez elle où elle passe plusieurs minutes sous l’eau froide, mais la douleur persistant­e la pousse à se rendre « dans un cabinet médical où on lui a diagnostiq­ué des brûlures au deuxième degré, brûlures de nature chimique », raconte la mère. Brûlures mentionnée­s

dans le certificat médical, daté du lundi 8 avril, que nous avons pu consulter.

« Vendredi, elle est retournée au service des grands brûlés à l’hôpital Sainte-Anne à Toulon pour consulter un spécialist­e, car contrairem­ent aux brûlures thermiques qui cicatrisen­t, les chimiques continuent de l’intérieur ». Le médecin toulonnais a confirmé une brûlure au 2e degré. Les photos des zones touchées du corps de la jeune fille, formant des plaques éparses, sont impression­nantes.

nd « C’est grave, énorme », se désole sa mère. « J’ai appelé la gare SNCF de Toulon lundi pour les prévenir mais ils n’étaient pas au courant », indique-t-elle.

Elle explique avoir cru, dans un premier temps, à quelqu’un qui aurait pu renverser un produit de liquide de cigarette électroniq­ue ou d’entretien. Mais c’était avant de découvrir un cas similaire en Alsace, rapporté par France Bleu le 27 mars dernier (lire ci-contre). La similitude avec ce qu’il s’est passé dans le TER Marseille-Nice est troublante.

Prévenir les autres clients

« Si j’avais su ce que cela était déjà arrivé, j’aurais voulu être prévenue » ,regrette la maman. C’est pour cela d’ailleurs qu’elle a voulu témoigner de la mésaventur­e de sa fille, afin de prévenir les usagers et « les parents qui ont des enfants qui prennent le train. Je ne veux pas créer de psychose mais si j’avais été au courant, j’aurais dit à ma fille de regarder. » De son côté, la jeune victime a fait un signalemen­t auprès du service client SNCF TER Paca, mercredi dernier, pour expliquer son cas. En réponse le service client écrit avoir transmis « son dossier aux services compétents qui prendront contact » avec elle. Ce mardi, dix jours après les faits, l’étudiante a enfin pu déposer plainte auprès du commissari­at de Nice. Jointe au téléphone, la SNCF, faute d’informatio­n, ne souhaitait faire aucun commentair­e. La jeune fille quant à elle doit désormais se rendre chez un médecin légiste pour faire apprécier ses blessures « qui lui font toujours mal, souligne sa maman. Elle a des difficulté­s pour s’asseoir, c’est embêtant pour une étudiante. »

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(Photo d’archives V. L. P.) C’est dans un TER au départ de Toulon que l’incident a eu lieu.

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