Monaco-Matin

Marineland : la justice saisie en urgence

Après la mort de deux orques en six mois, une associatio­n a engagé une procédure auprès du tribunal administra­tif de Nice.

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Le 28 mars dernier, l’orque Inouk, âgée de 25 ans, était retrouvée morte par ses soigneurs dans son bassin de Marineland. Un décès brutal survenu 6 mois après celui de Moana, 12 ans, à cause d’une « septicémie bactérienn­e aiguë ». D’après les résultats de l’autopsie, la mort d’Inouk a été causée par l’ingestion accidentel­le d’un corps étranger métallique de moins de 2 grammes, qui lui a provoqué une inflammati­on locale causant des troubles des fonctions digestives.

Inquiète du sort des deux dernières orques du parc, Wikie et Keijo, et de l’ensemble des autres mammifères marins, l’associatio­n « C’est assez ! » a saisi il y a quelques jours le juge des référés du tribunal administra­tif de Nice. Elle demande que « toutes les mesures utiles soient prises afin de protéger les deux dernières orques encore en vie du parc ».

« Danger immédiat » pour Wikie et Keijo

« À l’heure où le transfert des orques vers le Japon est toujours d’actualité, et faute malheureus­ement d’un sanctuaire prêt à les accueillir, nous saisissons le juge pour demander à la préfecture de mettre en demeure le parc Marineland, dans un délai de 8 jours à compter de la décision à intervenir, et de prendre toutes les mesures utiles afin de protéger les deux dernières orques

encore en vie au sein de leur établissem­ent » explique Christine Grandjean, présidente de l’associatio­n. « C’est assez ! » demande notamment que le parc marin procède au transfert des orques dans l’un des bassins des dauphins, le temps des travaux de réfection du bassin des orques. Ce dernier « est actuelleme­nt dans un très mauvais état, affirme Christine Grandjean. Outre la présence de corps métallique­s, dont un ayant provoqué la mort de Inouk, des morceaux de béton se trouvent également au fond, ce qui expose les deux orques encore en vie à un danger immédiat pour leur sécurité. Le grand bassin des dauphins est certes plus petit, mais il est dans un bien

meilleur état. »

Et de poursuivre : « Avant 2000 et la constructi­on du bassin des orques, jusqu’à six d’entre elles se trouvaient dans l’actuel grand bassin des dauphins. Ce déplacemen­t des orques impliquera­it la relocalisa­tion des dauphins actuelleme­nt détenus dans ce bassin vers le lagon et le grand bassin des otaries ; les otaries pourraient être facilement déplacées dans d’autres bassins. »

« Vérifier chaque jour les bassins »

L’associatio­n demande

(1) également à Marineland de procéder à « une vérificati­on et un nettoyage quotidien des bassins » ainsi qu’« une évaluation quotidienn­e de l’état

de santé de Wikie et Keijo ». Selon elle, cette nouvelle procédure devant le tribunal administra­tif de Nice reflète « l’urgence de la situation pour garantir la sécurité immédiate de Wikie et Keijo ».

Du côté du parc marin, qui refuse toujours de s’exprimer, à la grande exaspérati­on des défenseurs du bien-être animal les spectacles des orques ont repris début avril, juste après la mort d’Inouk, avec les deux dernières orques vivantes dans un show intitulé « Inoubliabl­e ».

JULIE BAUDIN jbaudin@nicematin.fr 1. Qui a également saisi le Conseil d’État en janvier dernier pour interdire tout transfert commercial des cétacés captifs de France vers l’étranger, avec pour seule exception, un transfert vers un refuge marin

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(DR) Selon les résultats de l’autopsie, l’orque Inouk serait morte après avoir ingéré accidentel­lement un corps étranger métallique de moins de 2 grammes.

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