Sur les traces du maquis Vallier
Toute l’équipe du ciné-spectacle Maquisards se déplace sur les lieux où Gleb Sivirine et ses combattants ont vécu cette épopée. « Cela peut modifier le narratif », explique Philippe Chuyen, metteur en scène, qui écrit la pièce. Il a donc visité, avec les jeunes, le Mémorial du Débarquement et de la Libération de Provence, planté au sommet du mont Faron à Toulon. Guidés par Jean-Marie Guillon, professeur émérite à l’université d’Aix-Marseille, spécialiste de cette période, ils ont plongé dans la grande Histoire mais aussi les petites histoires de ces héros, leurs souffrances, leurs drames, leurs exploits, et surtout leur courage. Autant de séquences qui nourrissent leurs personnages, comme la rencontre avec la fille de Gleb Sivirine, Claude Roddier.
Des rôles difficiles
Dylan Petit et Sebastian Joa sont impatients, mais redoutent la visite du site où deux femmes qui renseignaient la Gestapo ont dû être fusillées par les maquisards, le 22 juin 1944, après avoir tenté de fuir. Vallier raconte dans son journal à quel point tous en ont été bouleversés. Ils jouent le rôle de ces deux femmes. Quant à Lucas, Guadori, il a celui de Bibendum, le maquisard qui était chargé de leur surveillance. Toute l’équipe va devoir se nourrir du destin tragique du gendarme
François Duchatel et du Hyérois Ernest Millet, abattus par les miliciens à Aups en juin 1944. Elle participera aux commémorations leur rendant hommage, le 12 juin prochain. Encore des rôles à partager. Les jeunes en jouent plusieurs. « On a touché les pierres d’une des maisons où le maquis a vécu, pour ressentir les choses. On posera les mains sur les arbres au pied desquels les deux femmes ont été fusillées », précise Christian Philibert.
Un déplacement sur Giens est incontournable, puisque le 24 août Vallier et ses maquisards, reprenaient la presqu’île aux 154 Allemands qu’ils faisaient prisonniers.