Monaco-Matin

Sunset au beau fixe pour le week-end du Grand Prix

L’équipe reprendra du service pour une onzième édition sur la plage du Méridien Beach Plaza en agrandissa­nt cette année ses espaces pour accueillir la clientèle de midi à 3 heures du matin.

- CEDRIC VERANY cverany@monacomati­n.mc

Back to business. Sur la plage du Méridien Beach Plaza, occupée pour l’heure seulement par des transats, Cédric Houdrouge et Thomas Peeters visualisen­t déjà les lieux. Le bar, les tables, la boutique, la scène… Sur plan, Sunset 2024 est déjà bien vivant pour les deux entreprene­urs. Ils lanceront cette année, du 24 au 26 mai, la onzième édition de ce pari qu’ils ont pris en 2013 : lancer un endroit éphémère où faire la fête pendant le Grand Prix. Les deux créateurs – qui ont chacun des activités profession­nelles ailleurs – se sont dit à l’époque, pourquoi pas. Et ont démarré à un moment où les clubs éphémères poussaient comme des champignon­s en Principaut­é pour le long week-end de F1. Une décennie plus tard, même si les nuits du Grand Prix sont toujours festives, les établissem­ents fugaces sont moins développés. Mais Sunset est toujours là, préparant une onzième édition.

Comme un festival

Un succès made in Monaco porté par ce tandem de résidents, dont le concept est né d’une frustratio­n, « Celle d’avoir du mal à sortir quand on était plus jeunes pour faire la fête pendant cette période en Principaut­é dans les établissem­ents qui existaient. »

Au milieu des années 2000, la bande de potes prend l’habitude de se réunir chaque Grand Prix, dans une villa sur les hauteurs de Nice, pour festoyer ensemble. « Finalement, nous avons voulu amplifier la fête que nous faisions chaque année », résume le tandem. En 2013, ils ont réussi à convaincre la direction du Méridien Beach

Plaza de leur louer leur plage – «ils ont été les premiers à nous faire confiance » – pendant le Grand Prix. Une idée éprouvée et peaufinée pendant une décennie. Qui aboutit à une édition 2024 XXL pour la première fois.

En plus d’occuper comme à l’accoutumée la plage du Meridien, Sunset annexera aussi tous les extérieurs de l’hôtel ou presque, dont l’établissem­ent Muse pour le transforme­r en Casa Sunset.

« Sur la plage, le format ne change pas avec la scène principale, mais nous devons nous organiser comme un festival », assume Thomas Peeters, avec une autre partie de la plage exploitée comme un lounge. On pourra s’y asseoir autour de

braseros, il y aura un deuxième bar et la musique du Casa Sunset juste au-dessus. Là, un nouveau concept a été imaginé : un restaurant festif, avec une carte de cuisine fusion mexicaine pensée par la cheffe Paola Segura et Yoni Gurman proposée de midi jusqu’à 3 heures du matin, avec ou sans réservatio­n.

6 000 à 7 000 personnes en trois jours

Un bon point car les places sont chères pendant le Grand Prix, et une manière pour Sunset de conserver un espace « accessible ». Car côté plage, l’entrée se fait désormais exclusivem­ent par réservatio­n de ticket et ou de table. « Avec

Casa Sunset à côté, cela nous permet de revenir à nos codes de départ, d’être accessible à tout le monde », continue Cédric Houdrouge.

« Mais côté plage, ça a pris de telles proportion­s au fil des années, en termes de sécurité et de flux de personnes, que nous sommes obligés de contrôler, résume Thomas Peeters. Ce n’est plus la petite fête de copains, c’est devenu un festival de musique. »

L’équipe estime qu’entre le vendredi et le dimanche, 6 000 à 7 000 personnes devraient passer par Sunset, qui conserve une clientèle locale à 70 % – la force de leur concept étant de réunir un réseau de gens de Monaco. « Et nous recrutons 200 personnes pour la semaine,

continue Cédric Houdrouge, dont certains qui rempilent d’une année sur l’autre. » Une gageure dans un milieu où le recrutemen­t n’est pas simple.

Et les deux entreprene­urs, qui ont touché à l’organisati­on de festivités en 2013 avec Sunset, en attestent. « C’est vraiment dur de monter un événement comme ça, dans un laps de temps aussi court. On essaye tant bien que mal, année après année d’augmenter la qualité de service, de bien gérer nos stocks, d’être opérationn­el. Parfois il y a des ratés, avoue Thomas Peeters. Mais pour nous c’est le plaisir avant tout, on attend cet événement chaque année. »

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Thomas Peeters et Cédric Houdrouge autour de Cerrone, légende de la musique disco, qui fut leur invité lors d’une édition du Sunset.
(DR) nd Thomas Peeters et Cédric Houdrouge autour de Cerrone, légende de la musique disco, qui fut leur invité lors d’une édition du Sunset.

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