Monaco-Matin

L’album coup de coeur du disquaire : « Live at home » des Dogs

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Thierry Arnaud, de Cosmic Trip à Draguignan, a aimé le « Live at home » des Dogs, sorti à l’occasion du récent Disquaire Day (Deviation records).

C’est la magie du Disquaire Day. À cette occasion, on peut découvrir des pépites inédites comme ce concert totalement débridé des Dogs enregistré chez eux, à l’Exo7 de Rouen, il y a tout juste 40 ans et qui faisait suite à la parution de leurs deux meilleurs albums : « Too Much Class for the Neighbourh­ood » et « Legendary Lovers ».

C’est le groupe dans sa formation la plus aboutie (Dominique, Hughes, Mimi et Antoine) et au sommet de son art. Clairement, dans leur style – le rock anglophone fusionnant énergie punk et pop 60’s – les Dogs étaient les meilleurs et leurs deux albums précités sont devenus deux classiques insurpassa­bles.

Pour tous ceux qui comme nous ont vécu cette folle épopée, ce concert saisi sur le vif est une véritable bénédictio­n.

Par contre gare aux oreilles délicates, ici ce n’est pas le son propre et formaté à l’usage des smartphone­s, c’est brut de décoffrage, diantre, on n’est pas dans un live de Supertramp.

Il manque juste l’odeur de bière, de transpirat­ion et la fumée de cigarette (oui à l’époque on fumait en concert !) pour s’y croire carrément. Le groupe ouvre sur un titre de son dernier LP (« If You Don’t Want Me No More »), enchaîne avec une reprise des Isley Brothers (« Nobody But Me ») et le « Train Kept a Rollin’ » popularisé par Johnny Burnette. La formation retourne à son premier single de 1977 («Nineteen »), atomise le « Slow death » de leur pendant américain les Flamin’ groovies, la face 1 se clôturant avec « A Different Me » de leur premier LP. Après un extrait de « Too Much Class » – « The Most Forgotten French Boy » et de « Legendary Lovers » – « Never Come Back », le disque se termine sur une autre reprise des Isley Brothers « Shout » qui fut à l’époque un grand moment scénique du groupe, au point de donner le nom à leur live sorti l’année suivante.

On doute que ce disque intéresse les nouvelles génération­s et pourtant, ce rock n’a pas pris une ride… À la différence de nous.

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