Une élection jadis en sommeil, qui revit
L’élection de la reine des Mai et de ses deux demoiselles d’honneur, ça sert à quoi ?
« À fournir un espace d’expression à la jeunesse niçoise, lui donner la parole à propos de son identité et de sa culture. Le tout, en permettant au public, au monde associatif, aux médias, d’actualiser leur regard sur les rapports entre jeunesse et traditions. Par ailleurs, l’élection permet de féminiser le cercle nissart plutôt masculin », défend Marine Chiaramonti, présidente de l’association Regina dei Mai qui organise cette élection.
De retour en 1906 grâce à l’auteur de l’hymne « Nissa la Bella »
Un rendez-vous qui a connu des hauts et des bas. Et qui remonte à la nuit des temps. Jadis, dans chaque quartier, on fêtait son propre Mai avec ses guirlandes, son mât fleuri, ses chants, sa reine. « Et puis, la tradition s’est éteinte. Avant d’être remise au goût du jour en 1906 par Menica Rondelli, l’auteur de l’hymne Nissa la Bella .»
Là encore, la coutume s’étiole. Long sommeil jusqu’en 2014, lorsque l’association Nissart per Tougiou, via Eve Fumaroli, décide de reprendre ce concept et de l’adapter à l’époque actuelle.
En 2015, la Ville s’associe à l’élection, désormais implantée dans les jardins des arènes de Cimiez. L’année suivante, le collectif des arts traditionnels « Lou Cat » entre à son tour dans la boucle royale. Depuis 2023, c’est l’association créée et présidée par Marine Chiaramonti, unique entité, qui préside aux destinées de la reine des Mai.
Et qui n’a de cesse de démontrer que les traditions ne sont pas démodées, pas ringardes et qu’elles évoluent avec leur temps.