Monaco-Matin

La « petite reine » gagne

Qu’il s’agisse de sport, avec le premier Bol d’Or Vélo ce week-end au Castellet, de loisir ou de moyen de locomotion, le vélo a de plus en plus d’adeptes. Portraits de passionnés pour qui le cyclisme ne se pratique pas qu’en juillet... lors du Tour de Fra

- P.-L. P. plpages@varmatin.com

Une compétitio­n de sport mécanique silencieus­e ? Si, si, ça existe ! Les riverains du circuit du Castellet ne s’en sont sûrement pas rendu compte, mais plusieurs courses se déroulent ce week-end,

(1) sur la piste du circuit Paul Ricard. À l’initiative de Larivière Organisati­on, le Bol d’Or Vélo a en effet investi le circuit varois depuis vendredi soir. D’aucuns trouveront bizarre l’idée d’aller pédaler sur un circuit fermé d’ordinaire dédié aux grosses cylindrées, de deux ou quatre roues. Pour cette première édition du Bol d’Or Vélo, qui remplace l’Événement Vélo, ils sont pourtant quelque 2 000 cyclistes à avoir répondu présent. Dont 150 coureurs inscrits en catégorie « solo » sur la course de 24 heures ! «Çavaun peu au-delà de ce qu’on espérait. Cette forte participat­ion confirme l’engouement du public pour ce qu’on appelle l’ultracycli­sme, des courses d’endurance qui se développen­t de plus en plus. Et notamment sur circuit comme ici, mais aussi à Spa-Francorcha­mps (Belgique) ou sur le Nürburgrin­g (Allemagne) », explique Romain Nicolas, directeur adjoint de Larivière Organisati­on.

Pas à la fête avec le vent de face

Parmi les participan­ts, certains sont habitués des longues distances. Jean-Christophe est de ceux-là. Venu avec six autres membres de la Section cycliste Arinthod, un club du Jura, il a déjà quatre participat­ions aux 24 heures du Mans Vélo au compteur. Mais en ce samedi matin, le solide gaillard est plutôt grognon. « Faire 600 bornes pour prendre du vent dans la gueule, c’est terrible!» , lâche-t-il. Avec un fort vent d’est de face, il n’a pas apprécié la célèbre ligne droite du Mistral. « J’espère qu’on arrivera à rouler en peloton pour s’abriter régulièrem­ent, sinon on va souffrir ». Venu de Nice, « pour me challenger avec cinq copains », préciset-il, Jean-Marc renchérit : « Dans la ligne droite, on n’atteint même pas les 20 km/h. Pendant mes deux tours de reconnaiss­ance du circuit, je n’ai pas bu une seule fois de peur de lâcher le guidon et de tomber ».

Loin de ces considérat­ions de compétiteu­rs, Jean-Victor et son copain Maxime étaient tout à leur bonheur de rouler en toute sécurité sur le mythique circuit. « Même s’il y a du vent, c’était trop bien ! », lâche Jean-Victor. Regrettant simplement qu’il n’y ait pas assez d’enfants de leur âge pour s’amuser davantage. Qu’importe, accompagné de son papa Jean-Baptiste, le gamin de 9 ans comptait bien retourner sur le circuit pour immortalis­er ce moment. « Pour une fois, on n’est pas obligé de rouler avec les mains sur les freins, c’est une expérience sympa. Et puis la piste est belle. On va aller faire des vidéos avec les enfants », confie le père, pas contre l’idée de se faire un tour de piste en appuyant fort

nd sur les pédales. 1. Six courses étaient au programme de ce premier Bol d’Or Vélo : les 24 heures, une course de 6 heures, un contre-la-montre, le Bol d’Or « découverte », et deux épreuves de 6 heures pour les VTT et les vélos Gravel.

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