Une pratique parfois coûteuse
Pour certains, le vélo est une passion, mais pas vraiment un loisir. Ils y dédient une bonne part de leur vie, sans pour autant la gagner. Ce sont les cyclistes des clubs amateurs de compétition.
Parmi eux, on retrouve surtout des jeunes dans la force de l’âge. Au Vélo Club Hyérois, la majorité des coureurs de l’équipe senior est dans la vingtaine. «Sur les 15-20 coureurs, un seul a plus de 40 ans », affirme son président Vincent Didelot.
L’exigence de la compétition nécessite une préparation physique rigoureuse.
Route et vélodrome
Les courses, quasi hebdomadaires, s’étalent de février à juin, mais l’entraînement se joue toute l’année. À Hyères, il y a jusqu’à cinq sessions par semaine, qui ont lieu sur route ou sur la piste du Vélodrome TPM. On s’y retrouve après sa journée d’études ou de travail. Il y a ceux qui s’esquivent parfois, et ceux qui, au contraire, se rajoutent une charge supplémentaire : entraînements personnels, suivi avec capteurs de puissance pour traquer sa progression… Presque comme chez les « pros ».
Les sacrifices ne s’arrêtent pas en descendant de selle. Dans ce sport d’endurance, on ne plaisante pas avec l’hygiène de vie. L’alimentation,
les plages de repos sont ardemment surveillées. Car à vélo, «letalent ne fait pas tout », rappelle le président hyérois.
Les efforts touchent aussi au portefeuille. Le vélo est une pratique onéreuse. Comme pour tout sport, il faut d’abord payer sa licence. Plus on concourt à haut niveau, plus le tarif est élevé. Puis vient l’équipement, avec un matériel qui a également subi les effets de l’inflation. Un vélo de compétition peut coûter jusqu’à plusieurs milliers d’euros. Il faut enfin se déplacer, pour participer à des courses qui se déroulent parfois à des centaines de kilomètres. «Ilyade moins en moins de clubs et donc de courses dans la région. Il faut se déplacer dans tout le quart Sud-Est », rappelle Vincent Didelot. On peut alors enfin enfiler son dossard et se placer sur la ligne de départ.