« Déstressant par rapport à la voiture »
« Quand il y a une averse, je m’équipe, j’ai un casque, un garde-boue... Mais là, ça mouille trop ! » Ce vendredi pluvieux, le retour du travail a été pénible pour Sophie, professeur dans un lycée de Toulon. Une exception. Depuis deux ans, cette quinquagénaire ne jure pourtant que par son vélo électrique.
« C’est un plaisir d’être dehors et je sais exactement le temps que je vais mettre pour me déplacer », raconte-t-elle. Chaque jour, elle parcourt environ 5 kilomètres en 23 minutes. Autres avantages : « J’arrive au lycée sans effort, pas en nage. J’en profite pour papoter avec d’autres collègues cyclistes. Et puis, sans bouchons, c’est hyperdéstressant par rapport à la voiture. Et pas de risque de vol, je me gare devant le bureau du proviseur ! »
Cette Toulonnaise, qui utilise également son vélo pour faire ses courses dans le quartier du Mourillon, évoque un seul bémol: « Il faut faire vraiment attention. Certaines pistent cyclables s’arrêtent au milieu d’un carrefour, il n’y a pas de logique. On doit parfois prendre une rue en contresens ».
Un vélo pour trois
Autre Sophie, mais avec quatre enfants, dont deux en bas âge. Comme son amie Aurore et plusieurs parents de son école, cette avocate de 43 ans s’est offert un vélo
cargo, avec deux places en plus à l’arrière pour environ 3 000 euros. « C’est un coût, mais je me dis que je fais des économies d’essence, raconte-t-elle. Et il n’y a pas de problème pour trouver une place de stationnement. » Surtout quand c’est le rush juste avant que la cloche retentisse le matin. Son vélo électrique XXL lui sert également pour se rendre à son cabinet, de l’autre côté de Toulon. Soit 10 kilomètres par jour, qu’elle fait en mode « éco ». «Çamepermet de garder une activité sportive et ludique» , poursuit Sophie, qui avait pris l’habitude de se déplacer en Vélib’ pendant ses années parisiennes. « En descendant dans le Sud, j’avais envie de me faire plaisir, ajoute-t-elle. Avoir un vélo électrique, c’était indispensable ! »