À Fréjus, tous les vélos ont la cote
Quand il a ouvert sa boutique de vélos en plein coeur de Fréjus, en 1988, Patrick Béraud a eu le nez creux. À cette époque, le Roc d’Azur n’a que quelques années, et le VTT ne connaît pas encore son heure de gloire. « C’était le bon moment pour ouvrir, avec le VTT qui débarquait sur le marché, se souvient le fondateur du magasin Cycles Béraud. Les gens pensaient qu’il s’agissait d’un effet de mode mais on continue d’en vendre beaucoup, encore aujourd’hui. » Estérel, massif des Maures… les pistes de jeu pour vélos tout terrain ne manquent pas dans l’Est-Var et cela s’en ressent dans les ventes depuis près de 25 ans. Pourtant, la donne a bien évolué depuis. « Le vélo s’est beaucoup développé ces dernières années, grâce notamment aux nouvelles technologies. Et puis on a connu un vrai boom avec la pé- riode Covid. »
La période Covid en accélérateur
Jean-Christophe Rattel, fondateur de la marque Ekoï, s’est implanté dans la cité romaine. Sa spécialité : les équipements vélo en général, qu’il s’agisse de textile ou d’accessoires. Il abonde : « Les années Covid ont marqué un gros boom car les gens se sont mis à faire du sport notamment pour lutter contre la maladie. » Au-delà de ça, le directeur de la marque créée en 2001 constate une progression constante depuis le début du siècle, année après année. « Pendant et juste après la pandémie, on a même atteint 40 à 50 % de progression. On est retombé
depuis à des hausses qui varient de20à30%.»
Jeunes et femmes, les nouveaux adeptes
Parmi les équipements qui font fureur, le « gravel » est sans nul doute la machine du début des années 2020. «Les gens s’y mettent alors qu’ils n’ont jamais fait de VTT ni de route. Quand une telle tendance se dessine, on le voit très vite. La gamme textile et accessoire de cette pratique à la fois urbaine et nature explose et c’est le cas dans le monde entier. »
Parmi ces nouveaux usagers, les jeunes
et les femmes plus particulièrement ne sont pas en reste, après avoir longtemps boudé la petite reine. « Avant, le vélo était un loisir. C’est devenu un mode de vie, pour beaucoup de jeunes notamment. Les femmes aussi le redécouvrent. On le sait car elles s’équipent de plus en plus. Chez nous, la personne qui développe les collections féminines vient de la mode. Les garçons, c’est simple, ils sont influencés par les équipes professionnelles que l’on voit sur les grands tours. Les femmes recherchent davantage le confort et le style. »