« Les cliniques privées sont en arrêt de mort »
Chers habitants des Alpes-Maritimes, ensemble, les cliniques privées de votre département s’adressent à vous avec une urgence vitale. Le gouvernement vient de signer l’arrêt de mort de vos services de soins de proximité en renforçant de façon insurmontable les inégalités de traitement entre les secteurs privé et public de santé. L’arrêt total d’activité, dès le 3 juin prochain, sera la seule réponse à la décision gouvernementale de n’augmenter que de 0,3 % les tarifs de l’hospitalisation privée, contre 4,3 % les tarifs de l’hospitalisation publique.
68 % des patients sont opérés dans une clinique privée ! 100 000 patients sont pris en charge par les urgences privées !
Une Niçoise sur 2 accouche dans le privé ! Pénaliser l’hospitalisation privée, c’est affaiblir tout le système de santé français. Nous revendiquons la complémentarité avec l’hôpital public. Nous avons la même vocation : vous soigner. Aujourd’hui, 90 % des ressources des cliniques proviennent de l’Assurance-maladie ; les tarifs des soins que nous pratiquons sont encadrés par l’État. C’est dire le poids de cette décision gouvernementale, incompréhensible, sur l’économie de vos établissements. Le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, veut nous imposer toujours plus de charges, le coût des nouveaux traitements, des nouvelles techniques opératoires et des médicaments non remboursés, le développement des services d’urgences, une bureaucratie administrative asphyxiante. Nos masses salariales représentent plus de la moitié de nos chiffres d’affaires. Nous, les acteurs privés de santé, infirmiers, assistants, médecins, aidessoignants, sage-femmes, brancardiers, comptables, agents d’accueil et de service, secrétaires, cuisiniers, techniciens, manipulateurs radio, méritons d’être rémunérés dignement. Sans le même soutien de l’État que celui dont bénéficie le secteur public, vos cliniques disparaîtront. Pensez-vous que l’hôpital public sera en mesure de prendre soin de tous ? Aussi volontaire soit-il, pensez-vous qu’il pourra vous accueillir avec la même réactivité et qualité de service que celle dont vous bénéficiez aujourd’hui ? Sans le privé, c’est la fin de l’efficacité et de l’accessibilité des soins. L’Etat vous proposera un système 100 % public à l’anglo-saxonne, avec des délais allant audelà de 6 mois pour avoir un rendez-vous avec un spécialiste ! Trois ou quatre ans pour être opéré ! Des heures d’attente supplémentaires aux urgences, alors qu’aujourd’hui déjà, vous patientez même si les personnels des urgences publiques font tout ce qu’ils peuvent ! Concrètement, cela signifiera davantage de renoncements aux soins et in fine, une perte de chance pour vous et vos proches. Si nous disparaissons, l’État aura sacrifié un secteur performant et efficient.
Le ministère de la Santé, nous refusant à ce jour les moyens de survivre, nous contraint d’organiser un arrêt total de toutes nos activités. Vous seuls, Français, pouvez exiger d’Emmanuel Macron et de son ministre de la Santé qu’il cesse de mettre à mal tout un secteur d’activité qui vous soigne et vous accompagne au quotidien, de la naissance jusqu’à la mort, qu’il cesse de détruire des milliers d’emplois de proximité qui font vivre l’économie de notre département, qu’il cesse de mépriser des salariés et médecins dévoués ! Sans votre soutien, c’est la fermeture de vos cliniques. Où irez-vous vous faire soigner ? Une pétition est accessible en suivant ce QR code :
Sans le privé, c’est la fin de l’efficacité et de l’accessibilité des soins”
1.SylvainLambert(PolycliniqueSaint-George,
Kantys Centre, Polyclinique Santa-Maria, Atlantis,LaSéréna),Dr PierreAlemanno(CliniqueSaint-Jean,PôleAntibes Saint-Jean), Fabrice Journel (Clinique du Parc impérial à Nice, Cliniques Oxford,Ipoca,LeMéridienàCannes,CliniquedupalaisàGrasse,Clinique de l’Estagnol à Antibes),Valentine Lammens (Clinique Saint-François).
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