Gabriel Attal condamne le blocage à Sciences Po
Gabriel Attal a fermement réagi hier à la mobilisation propalestinienne tendue, la veille à Sciences Po Paris, et conclue par un accord entre manifestants et direction comprenant la suspension de procédures disciplinaires et l’organisation d’un débat interne. « Il n’y aura jamais de droit au blocage, jamais de tolérance avec l’action d’une minorité agissante et dangereuse qui cherche à imposer ses règles à nos étudiants et nos enseignants », a déclaré le Premier
ministre. Il a déploré «le spectacle navrant et choquant » du blocage et de l’occupation partielle de l’établissement parisien par des manifestants propalestiniens, qui a tourné au face à face tendu avec d’autres manifestants, eux pro-Israël.
La France insoumise pointée du doigt
« Pour qu’il y ait du débat, il faut que les règles soient respectées » et « ce n’est pas ce qu’on a vu hier », a estimé M. Attal, qui a accusé « une minorité agitée par des forces politiques, notamment La France insoumise » de « chercher à perturber le fonctionnement de cette institution ».
La ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a de son côté « remercié » la direction de Sciences Po après l’accord ayant mis fin au mouvement. Mais le patron des Républicains Éric Ciotti y a vu une « soumission insupportable », car la direction de Sciences Po « se couche face aux revendications intolérables des étudiants bloqueurs d’extrême gauche ». Du côté des syndicats d’étudiants, l’Union étudiante a appelé dans un communiqué à « intensifier dès lundi la mobilisation sur les lieux d’études ». Dénonçant un « tournant autoritaire » du Premier ministre, l’Unef a, de son côté, appelé la jeunesse « à se mobiliser et à se saisir de ses lieux d’études sous toutes les formes qu’elle considère légitimes pour dénoncer les tentatives de musellement ».