Monaco-Matin

Toulon : aux remplaçant­s de jouer !

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À l’aube d’un sprint final qui s’annonce plus dense qu’il ne l’a jamais été, chaque manager cherche la recette miracle pour ménager sa monture. Gagner de l’expérience collective, trouver des derniers repères et prendre des points, sans pour autant fatiguer ni risquer le moindre pépin… Alors, bien souvent, cela nécessite de faire tourner un peu son effectif. Certains le font à la marge, en donnant une semaine de congé ça et là à certains cadres, et en lançant dans le grand bain un à deux joueurs chaque semaine. D’autres choisissen­t de faire enchaîner un XV type, avant de faire une large revue d’effectif lors d’un match qui, même avec les joueurs cadres, n’offre aucune garantie de succès. Et c’est cette option qu’a privilégié­e Pierre Mignoni, pour ce déplacemen­t qui aurait, qu’importe les 23 joueurs alignés, été périlleux chez un double champion d’Europe en titre dans le besoin de faire un bon au classement. « J’ai des garçons qui s’entraînent dur et méritent de jouer, détaille le directeur du rugby. Certains sont très proches du niveau. Je ne les aligne pas pour leur faire plaisir. »

« Une flamme s’est bien allumée »

Après trois succès, le RCT a remis la main sur son destin. Et c’est la cartouche maritime que Pierre Mignoni a choisi de donner à ces joueurs habitués à la rotation. « Ils savent qu’il y a une flamme qui s’est bien allumée. Il faut continuer à entretenir cette flamme sur le comporteme­nt, les attitudes, notre jeu… C’est le moment pour certains de montrer qu’ils ont faim. » Tenter de jouer un mauvais tour à La Rochelle, entretenir une dynamique collective très positive et avoir une ultime chance de mettre le désordre dans la hiérarchie à moins d’un mois et demi de la fin de saison ? « Quand il y a un peu de turnover, les mecs ont une carte à jouer. C’est une occasion de se montrer, justifiait Matthias Halagahu. Le but du staff est de concerner tout le groupe jusqu’à la fin. » Alors à La Rochelle avec si peu à perdre ? Ce sera la mission des Coulon, Halagahu, Garbisi, Rabut, Wainiqolo et autres Setiano qui se voient offrir une magnifique occasion de renverser la table à l’entrée du sprint final. PIERRICK ILIC-RUFFINATTI

La compo : Domon, Wainiqolo, Rabut, Smaili, Tuicuvu, Garbisi, White, Coulon, Youyoutte, Le Corvec, S. Rebbadj, Halagahu (c), Setiano, Singleton, Gros.

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(Photo Florian Escoffier) Pierre Mignoni a reconnu que Jules Coulon avait une carte à jouer.

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