Monaco-Matin

Nice annonce la couleur

Les Niçois ont frappé un grand coup. Ils terminent premiers de la saison régulière et attendent... Albi ou Suresnes en demie.

- Textes : Sylvain MUSTAPIC Photos : François VIGNOLA

Un stade plein à craquer, une première place à l’issue de la phase régulière assortie d’un ticket pour une demi-finale à domicile, le tout saupoudré d’un adversaire de renom à égalité de points au coup d’envoi. Un gros rendez-vous, donc, qui attendait les joueurs du Stade Niçois. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces derniers n’ont pas été dévorés par la pression. Au contraire, ce sont eux qui ont joué les prédateurs pour ne faire qu’une bouchée d’Albi (47-15) et boucler ainsi la phase régulière à la première place.

Maison imprenable

Déjà auteurs de très belles prestation­s dans leur antre où ils se seront montrés intraitabl­es avec un bilan de 11 victoires pour un seul match nul, Tom Murday et ses partenaire­s ont peutêtre livré leur plus belle copie hier en fin d’aprèsmidi. Impliqués et mettant une intensité folle, ils auront fait passer un bien mauvais samedi aux Albigeois. D’entrée, Nice se montrait d’une efficacité clinique en marquant un essai sur sa première action, avec Riguet qui faisait la différence d’une feinte de passe pour envoyer Charlat entre les poteaux après un échange de passes avec Cutayar (7-0, 4’). En bon coleader, Albi résistait et répliquait après avoir longtemps pilonné la ligne (7-7, 20’). Mais même réduit à 14, Nice continuait à prendre des initiative­s. Solides devant, grattant des ballons au sol et se montrant dominateur­s en mêlée, ils reprenaien­t les devants avec l’inoxydable Anga’Aelangi qui venait valider un bon travail de sape dans les 5 mètres (14-7, 32’). Mieux, les Azuréens enfonçaien­t le clou en supériorit­é numérique, lorsque Cutayar trouvait l’intervalle entre deux défenseurs pour aller aplatir à son tour (217, 39’).

Match référence

En panne d’idées et semblant résigné, Albi s’en remettait au pied de Queheille (21-10, 40’) mais Viard profitait de la domination des siens pour enquiller deux pénalités et remettre de l’écart (27-10, 48’). Après un moment de tension qui valait aux Niçois dix minutes à un de moins, Queheille marquait en coin (27-15, 52’) mais la sérénité dégagée par les locaux était inébranlab­le. Avec l’entrée de ses finisseurs et une supériorit­é numérique pour finir la partie, le Stade Niçois allait porter l’estocade pour définitive­ment éteindre l’adversaire.

Triplé de Charlat

Andrzej Charlat, à l’aile d’abord (35-15, 70’) puis à la conclusion d’un lancement de jeu parfait en touche et d’un service 5 étoiles de Cutayar, allait s’offrir un triplé et le titre de meilleur marqueur du championna­t, objectif individuel avoué en début d’exercice (42-15, 73’). Pas question de lever le pied pour autant : sérieux et impliqués jusqu’au bout, les Niçois allaient rajouter une cerise sur le gâteau avec un festival de passes après contact, du jeu de partout, et Luvuyo Pupuma à la conclusion (49-15, 80’). Grâce à ce succès retentissa­nt, les hommes d’Alexandre Compan et Mariano Taverna frappent un très grand coup à l’orée des phases finales, qu’ils démarreron­t fort logiquemen­t avec le costume de favoris. Directemen­t qualifiés pour les demi-finales, ils se sont assurés l’avantage du terrain pour une demie qui se tiendra le 11 mai prochain face au vainqueur du barrage entre Suresnes et… Albi.

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Y a de la joie chez les Niçois.

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