Frédéric Pasquini « 100 TITRES » DANS LE CADRE
Dans la galerie du Musée de la photo de Nice, il nous propose un regard amusé et sensible sur des scènes pas si banales de la vie quotidienne.
Jusqu’au 23 juin, « 100 titres » occupera la galerie du Musée de la photographie Charles-Nègre, à Nice. Dans la ville où il a vu le jour en 1971, Frédéric Pasquini, photographe de presse membre de l’agence Hans Lucas, collaborateur régulier du Monde, Libération, Marianne ou encore La Croix, présente des clichés simplement accompagnés de la mention de l’année de leur réalisation et des titres tirant sur l’humour ou la poésie.
De la place pour l’imprévu
Une échelle déployée pour des travaux au-dessus du Palais des expositions de Nice lui inspire une grille de Scrabble ? « Mot compte triple ». Celui qui a couvert à plusieurs reprises le Festival de Cannes « shoote » un couple âgé et flashy dans la vieille ville de Menton ? « Montée des marches ». Une jeune CRS fixe un manifestant planté devant son bouclier, place Masséna ? « Garde à vue ». Que l’atmosphère soit lourde, en apparence anodine
ou bien absurde, celui qui est directeur artistique du collectif Zootrope depuis une dizaine d’années (une association dont l’objet est la promotion, la diffusion et la transmission du monde de l’image dans toutes ses déclinaisons) va là où le vent le mène. « J’aime l’idée de me laisser porter par les éléments et me retrouver dans des situations que je ne maîtrise pas », explique Frédéric Pasquini dans le catalogue de « 100 titres ». Parfois, notre homme aime aussi dérégler notre boussole. Comme quand il décide de rendre hommage à l’Anglais Martin Parr sur une plage de Lettonie ou quand il mêle ses images de la fête foraine de Coney Island à des clichés de la zone commerciale de Saint-Laurent-du-Var, qu’on croirait issus d’une virée nocturne à Las Vegas.
Musée de la photo Charles-Nègre à Nice. 1, place Pierre-Gautier.
nd Tarif : 5 euros, gratuit pour les habitants de la Métropole. Rens. museephotographie.nice.fr