Monaco-Matin

Eddy de Pretto « J’AI TOUJOURS CETTE LIBERTÉ DE TON »

Le chanteur qui a chamboulé la scène française avec « Kid » en 2018, présente son troisième album « Crash Coeur ». Il était sur scène à Toulon mi-avril et sera à Cannes en mars 2025.

- FABRICE MICHELIER fmichelier@nicematin.fr

Mi-avril, Eddy de Pretto était sur la scène du Zénith Live de Toulon pour un concert privé organisé par Europe 2, dans le cadre de la tournée « Nouvelle Scène », dont il est parrain. Et visiblemen­t, la station de radio aime notre région, puisqu’un autre concert est organisé à SaintRapha­ël le 14 mai à Estérel Arena, avec en têtes d’affiche Éloise, Arthur Thomas, Joseph Kamel et Pas Sages. En attendant de découvrir ces nouveaux talents, leur « parrain » est revenu sur son actualité.

Vous êtes sur scène avec ‘‘Crash Coeur’’ votre dernier album. Comment le présenteri­ez-vous ?

C’est un tournant sur pas mal de points. Je m’autoprodui­s totalement désormais. J’ai changé d’équipe, je fais toute la direction musicale et artistique. Et au niveau écriture et compositio­n, j’ai essayé d’être le plus libre possible et de me mettre moins de pression et de faire plus confiance à l’écriture automatiqu­e. J’ai tendance à trop penser, trop commenter les choses que je peux faire. Ça fait du bien aussi de lâcher les choses pour aller au physique, de faire confiance à l’énergie que l’on peut ressentir.

Tout gérer, n’est-ce pas trop compliqué ?

Plus on me donne des responsabi­lités, plus je me mets la pression et plus je suis actif. Quand il y a trop de gens sur lesquels je peux me reposer, j’ai l’impression que je mets de la distance avec ce que je fais. J’apprends cela sur moi au fur et à mesure. C’est mon projet, alors autant être le plus concerné possible.

De fait, est-ce votre album le plus personnel ?

J’ai eu la chance d’arriver avec un album très personnel (‘‘Cure’’, en 2018) et globalemen­t on ne m’a jamais trop “traficoté”.

J’ai toujours eu cette liberté de ton et je suis ravi de pouvoir

nd continuer. Donc je ne sais pas si c’est l’album le plus personnel, mais ça fait partie d’une recherche continue de ma personne. Cet album, c’est la quête d’un certain bonheur, savoir comment trouver une certaine stabilité et surtout est-ce qu’il y en a une ?

C’est ça le sous-texte, est-ce qu’il y a une stabilité psychologi­que ?

C’est un album avec des ruptures. On tente d’aller bien, d’aller mieux avec des choses auxquelles on essaie de se raccrocher, malgré les crashs, malgré la vie. Et comment on remonte en dépit de ces chutes. C’est pour cela qu’il est très ambivalent. Il est très ‘‘up and down’’. Même le live de la tournée est construit comme ça. On tient, on tient, on tient et ensuite c’est la chute.

Vous collaborez souvent avec d’autres artistes. Qui sollicite qui en général ?

Ça dépend. Les gens avec qui j’ai vraiment envie de travailler, je n’hésite pas à leur envoyer des messages, comme Yseult ou Juliette Armanet. J’adorais leur travail et ça s’est fait assez naturellem­ent. Ça marche aussi beaucoup à l’humain, on ne peut pas trop tricher sur ce genre de choses, même si parfois les labels essaient de nous faire rencontrer des gens, mais s’il n’y a pas le truc... Il y a aussi la manière de travailler ou de composer, avec Yseult ou Juliette Armanet, on fonctionne sensibleme­nt de la même façon. On commence piano-voix et après les choses évoluent et la chanson mûrie.

« J’adore le karting de Hyères aussi, ils me connaissen­t par coeur là-bas »

Vous êtes un habitué du Var, qu’est-ce qui vous plaît ici ?

J’adore venir ici. Jean-Pierre Blanc, de la Villa Noailles, c’est mon pote, je viens souvent au festival où j’ai déjà chanté. J’ai aussi en tête une soirée au Mourillon, c’était fou ! Après, je viens souvent à Giens, j’adore aller au Provençal. J’adore le karting de Hyères aussi, ils me connaissen­t par coeur là-bas, je fais les meilleurs scores. > Au Palais des Festivals. Dimanche 30 mars 2025 à 19 h. Tarifs : 27/55 euros.

Rens. www.cannestick­et.com

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