Thuram : « J’ai progressé »
Auteur d’une saison globalement en deçà des attentes, le milieu de terrain revient à son meilleur niveau. Une aubaine pour le Gym dans le sprint final.
Il y a de l’excitation à l’approche d’un rendez-vous comme celui de vendredi (contre Le Havre, 21h) ?
Oui, bien sûr, parce que nous sommes des compétiteurs. Je pense que tous les joueurs dans le vestiaire jouent au foot pour ces moments-là, pour se qualifier en Coupe d’Europe.
L’objectif, c’est de s’offrir une finale contre Lille lors de la dernière journée ?
Non, on ne voit pas plus loin que ce match contre le Havre. On est concentrés, on a bien travaillé cette semaine. On va affronter une équipe qui fait de très belles choses cette saison en Ligue 1.
Tout à l’heure, le coach parlait de vous en expliquant qu’après votre blessure, vous étiez en train de revenir à votre meilleur niveau.
Je me sens très bien aujourd’hui. Franchement, j’ai beaucoup progressé, que ce soit sur le plan tactique, sur la phase défensive ou sur mes placements. Je deviens un joueur de plus en plus intelligent. Et c’est vrai que cette blessure, en quelque sorte, m’a fait un peu de bien parce que j’ai pu revenir à mon meilleur niveau physique. Sur la première partie de saison, j’ai eu quelques pépins physiques qui avaient commencé avant de partir à l’Euro Espoir. Je n’ai pas pu avoir de la continuité dans mes performances. Je me sens au top désormais.
Vous êtes un milieu plus complet ?
Si on compare par exemple à la saison dernière, oui. Je suis plus intelligent, je connais mieux mon rôle sur le terrain, beaucoup mieux mon rôle défensif, comment me placer avec l’équipe, comment me placer par rapport aux autres joueurs qui sont à côté de moi.
Quand je regarde des matchs de haut niveau comme celui d’hier soir (lire mardi) ou celui du Real, je me focalise beaucoup plus sur l’aspect défensif des joueurs à mon poste, alors qu’avant j’étais un peu plus enfantin, je regardais les buts, les dribbles. Maintenant, j’essaie, comme j’ai dit, de cultiver mon intelligence.
« Je deviens un joueur de plus en plus intelligent » Est-ce qu’on peut dire que Farioli a changé votre mentalité ?
Je ne pense pas mais c’est sûr qu’il m’a aidé. Il y a beaucoup de personnes autour de moi qui m’aident, des gens de confiance qui me donnent des conseils et il en fait partie.
Comment jugez-vous votre saison sur le plan sportif ?
Il y a eu des hauts et des bas, mais comme je l’ai dit, je suis un joueur qui devient de plus en plus intelligent. Je suis satisfait de ma progression. On connaît mes qualités offensives, ma capacité à faire des percées. Ce qui m’intéressait vraiment c’était mon placement défensif et l’intelligence tactique. Et sur ça, il n’y a pas de doute, j’ai progressé.
Comment avez-vous vécu les sifflets de l’Allianz ?
On les entend mais personnellement je ne fais pas tellement attention à ça parce que comme j’ai dit, il y a des gens autour de moi qui me conseillent, qui me disent quand j’ai été bon ou pas. Donc les sifflets ne m’atteignent pas. Je suis lucide. J’analyse mes matchs, que ce soit avec Julien Sablé (l’un des adjoints de Farioli), qui est là pour me faire progresser, mon père (Lilian) et mon frère (Marcus). Ca fait partie du jeu.
Votre père est souvent au stade. Comment se passent les débriefings ?
C’est un moment entre un père et son fils. À la fin du match, par exemple, il va se moquer de moi et me dire « comment t’as loupé ça ». On va en rigoler et après il va m’expliquer d’un point de vue technique comment j’aurais pu mieux faire pour marquer.
Il vous conseille sur la suite de votre carrière ?
Non, on n’en parle pas. Pour l’instant, je ne vois pas plus loin que le match contre Le Havre, qui est très important. On verra en fin de saison quand il faudra faire le bilan et discuter de tout ça. Mais aujourd’hui je suis concentré uniquement sur le match du Havre.