« Éternel Senna » : regards croisés sur une empreinte indélébile
Sur les tablettes du Grand Prix de Monaco, il a apposé une empreinte indélébile. Avec six victoires enchaînées en sept ans, entre 1987 et 1993, Ayrton Senna trône tout en haut du palmarès. Et ce n’est pas demain la veille qu’un as du volant battra son record en Principauté. Sorti le jeudi 2 mai, soit trente ans et un jour après la disparition du pilote brésilien, le livre « Éternel Senna » (éditions Glénat) cosigné par Dominique Leroy, Daniel Ortelli et Thomas Woloch rend un poignant hommage à celui que l’on surnommait « Beco » ou « Magic ». En préambule du 14e GP Historique, les trois auteurs l’ont présenté et dédicacé jeudi soir au port de Fontvieille, sur la terrasse des « Perles de Monte-Carlo », et encore hier, dans le salon théâtre de l’hôtel Métropole qui y consacrait l’un de ses rendez-vous culturels.
« Tout a débuté ici puisque c’est Richard Micoud (le responsable communication et médias de l’Automobile Club de Monaco, ndlr) qui a soufflé mon nom à Dominique Leroy quand celui-ci cherchait quelqu’un pour rédiger les textes de cet ouvrage », explique notre « Présent plus de 25 ans dans les paddocks, Dominique a photographié Ayrton Senna durant toute sa carrière, jusqu’à le suivre pas à pas début 1994 pour Elf, le partenaire pétrolier de l’écurie Williams-Renault, comme il le raconte dans le récit bouleversant du funeste week-end d’Imola tel qu’il l’a vécu. Pour moi, c’était l’occasion de mieux connaître ce personnage charismatique que je n’ai jamais croisé. Et de collaborer à nouveau avec mon jeune ami Thomas Woloch, fervent admirateur de Senna, deux ans après avoir réalisé ensemble la biographie de Max Verstappen ».
« J’aimais Ayrton mais je détestais Senna »
Les 224 pages abondamment illustrées et truffées d’anecdotes et de statistiques retracent les dix saisons du phénomène dans la cour des grands à travers les regards de nombreux témoins qui l’ont affronté en piste, Gerhard Berger, Jean Alesi, Thierry Boutsen entre autres, et (ou) côtoyé dans les coulisses. « Nuno Cobra, le physiothérapeute qui a pris Ayrton sous son aile en 1984, s’exprime longuement », souligne Daniel Ortelli. « Les mots de celui qui était devenu son confident permanent dépeignent l’énergie extraordinaire bouillonnant en lui, cette quête incessante de perfection, les deux facettes de son caractère. ‘‘J’aimais Ayrton mais je détestais Senna’’, ditil. On comprend pourquoi c’était un pilote et un homme différent, à part ».
Bonus original, certains de ces entretiens sont consultables en vidéo via un QR Code. Après ce voyage dans le temps, sûr que vous regardez d’un autre oeil la couverture : l’image forte du profil d’un poleman songeur sur la grille de départ du Grand Prix de SaintMarin 1994 quelques minutes avant le tournant fatal de Tamburello. ✔ « Éternel Senna ».- Par Dominique Leroy, Daniel Ortelli et Thomas Woloch, éditions Glénat, 24 x 32 cm, 224 pages, 39,95 .