Monaco-Matin

Les coulisses d’un cocon créatif pensé pour ses amis artistes

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Parmi les installati­ons du domaine, les Miraval Studios ne sont pas des moindres : 1 000 mètres carrés de bâtiments installés au-dessus du chai, voués à l’enregistre­ment et au bien-être des artistes. À leur dispositio­n, trois unités de montage audio et vidéo, deux vastes salles de performanc­e live, une console ressemblan­t au poste de pilotage d’un vaisseau spatial, des suites résidentie­lles sphériques dans un ex-château d’eau, un salon, une cuisine, une piscine extérieure d’eau salée… N’en jetez plus !

« Un studio incroyable à construire de nos jours »

Même les producteur­s américains Andrew Scheps (Michael Jackson, Red Hot Chili Peppers, Metallica, Manu Chao, Beyoncé, Lana Del Rey, Adele...) et Carmen Rizzo (Coldplay, Alanis Morissette, Seal, les Rita Mitsouko...) témoignent être ressortis ébahis de leur visite. « C’est incroyable que quelqu’un ose encore construire un endroit comme celui-ci de nos jours », remarque une pointure comme Andrew Scheps. La renaissanc­e aura mis dix ans à poindre. Le temps que tout soit prêt pour recevoir les hôtes selon les standards de confort souhaités par le protagonis­te de Babel.

George Lucas himself, s’est rendu sur place en voisin de son tout proche domaine de Château Margüi, à

Châteauver­t. Mais sans que la moindre annonce de collaborat­ion ne filtre pour l’instant... « George a toujours été une inspiratio­n, donc ce qui est sûr, c’est que cette venue a été très spéciale pour moi », confirme Damien Quintard qui chérit l’héritage des studios originels (lire ci-dessous). Témoin de l’époque, la vénérable console analogique SSL 4 000 qui a évolué de 56 voies à 64 voies tout en

s’intégrant aux miracles de l’ère digitale pilotés par Pro Tools.

Au centre de l’espace créatif, repose carrément le piano millésimé 1860 du fondateur des lieux en 1977, Jacques Loussier, instrument lui aussi restauré pour être mis à dispositio­n des artistes.

Bien plus loin dans les terres, niche la maison Peyrefuguè­de, « bulle de création » et villa d’invités intimes de Pitt, tel le réalisateu­r David Fincher pour qui il tourna Seven, Fight Club ou L’Étrange Histoire de Benjamin Button, venu travailler sur son dernier film, The Killer, avec son monteur Kirk Baxter.

D’autres surprises à venir

Le pan musical/audiovisue­l n’est pas tout. L’ancien entrepôt de cuves à vin est devenu un studio de sculptures et l’on peut notamment voir des oeuvres signées de l’ami britanniqu­e très coté de Brad (il figure dans la collection Pinault), Thomas Houseago, dans le parc de la propriété. L’ex-garage des tracteurs s’est de son côté transformé en studio de peintres temporaire­s en attendant la finalisati­on d’un espace spécialeme­nt dédié, actuelleme­nt en travaux. « Brad est curieux de tout ce qu’il peut apporter aux lieux. Je ne connais aucune autre marque en dehors de Miraval avec un tel niveau d’imbriqueme­nts. D’autres développem­ents, en lien avec le monde culinaire, pourraient bien avoir lieu. Brad est aussi dans cette logique du bien manger provençal », analyse Roland Venturini, hôtelier marseillai­s qui a fait carrière aux États-Unis avant de devenir directeur général du château, voici dix ans, en autre parfait esthète-épicurien.

 ?? ?? Logé à la maison Peyrefuguè­de, le réalisateu­r et ami proche de Brad, David Fincher (à droite), a travaillé sur le film « The Killer » avec son monteur Kirk Baxter.
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Logé à la maison Peyrefuguè­de, le réalisateu­r et ami proche de Brad, David Fincher (à droite), a travaillé sur le film « The Killer » avec son monteur Kirk Baxter. nd

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