Aurores boréales : « La plus grosse tempête depuis 2003 »
Eric Lagadec, astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur, a vécu « une émotion exceptionnelle » devant les aurores boréales, visibles dans la nuit azuréenne, qu’il décrypte.
Une palette de couleurs rares a illuminé le ciel noir azuréen dans la nuit de vendredi à samedi. Comme beaucoup, Eric Lagadec a profité du spectacle offert par la nature : « C’était hallucinant. J’ai réveillé tout le monde à la maison pour l’observer », livre l’astrophysicien de l’Observatoire de la Côte d’Azur. Le scientifique niçois, très suivi sur le réseau social X où il partage sa passion et ses connaissances sur l’univers, a « reçu des centaines de photos de France et d’Europe ». «Je pense que les gens ont vécu une émotion exceptionnelle », glisse-t-il.
« On a observé que le soleil est très actif depuis quelque temps », analyse Eric Lagadec qui développe : « Il s’agit d’une éruption solaire en direction de la Terre. Celle-ci interagit avec l’atmosphère et le champ magnétique de la Terre. »
Une éruption solaire « exceptionnelle »
Le « spécialiste de poussière d’étoiles » décrit le phénomène comme « une tempête exceptionnelle ». « C’était la tempête du siècle, la plus grosse depuis au moins 2003 », assure-t-il. Si d’habitude, ces aurores boréales
sont visibles « plutôt autour des pôles [...], celle-ci, on la voit jusqu’à Nice ». Pour ceux qui ont loupé ces merveilleuses lumières la première fois, elles devaient encore être visibles dans la nuit de samedi à dimanche, indiquait hier Eric Lagadec, qui donne un conseil : « Éloignez-vous des villes et regardez verslenord» . Quant à ceux qui souhaiteraient immortaliser cet instant de grâce : « Il suffit de prendre un appareil photo, le stabiliser, faire une pause longue. Il est plus sensible que votre oeil, donc vous y verrez encore mieux. »