Débat : la France en a-t-elle trop fait pour la visite du Président chinois ?
C’était l’actualité du début de la semaine. Durant deux jours, le Président chinois Xi Jinping et son épouse étaient les hôtes officiels de la France. Qui leur a déroulé le tapis rouge. Accueil par le Premier ministre, entretien privé à l’Élysée, dîner de gala puis visite privée avec le couple Macron sur les terres de jeunesse du Président français dans les Pyrénées. Si les accords commerciaux ont été fructueux, beaucoup ont critiqué ces égards envers la Chine dont les vertus démocratiques laissent plus qu’à désirer… Et vous, qu’en pensez-vous ? Estimez-vous que la France en a trop fait ? C’est notre débat de la semaine, et à 86 %, vous semblez en effet avoir été choqués.
Chantal Bertrand : « Notre Président fait n’importe quoi ! »
« Notre cher Président fait n’importe quoi pour se faire bien voir, mais avec sa politique du en même temps qui n’a plus aucun sens, ça ne sert à rien. Tous les dirigeants des autres pays et continents
prennent les Français pour des “rigolos” et il ne s’en rend même pas compte. »
Jean-Pascal Brauer : « Au pas d’une dictature »
« Qu’est-ce qu’ une démocratie qui se met au pas d’une dictature ? »
Georges Fruche : « Fumisterie »
« Cette visite est une vaste fumisterie. On sacrifie la démocratie sur l’autel du business. Et qui peut affirmer que Macron ne ment pas quand il nous dit que, dans ses entretiens privés avec le Chinois, il lui parle des droits de l’homme ? Moi, je n’y crois pas ! »
Evelyne Roubiard : « Utile »
« En France, il est de bon ton de tout critiquer. Mais si on veut sauver notre économie et développer nos savoir-faire à l’international, on ne peut pas se passer d’accords avec la Chine. »
Philos Hippos : « Une question de diplomatie »
« Il est question de diplomatie. Cela signifie qu’il faut mettre à profit cette visite pour pouvoir espérer des effets par ailleurs. De plus, la Chine est non seulement un interlocuteur important sur le plan des échanges économiques, mais elle peut jouer un rôle capital vis-à-vis de l’Ukraine.
Bref, si c’était dans le but de critiquer l’action du gouvernement chinois, il n’était pas nécessaire de l’inviter ! L’avis de la majorité des Européens est connu de la Chine, inutile de faire venir son responsable pour lui expliquer comment nous voyons les choses. Nous sommes sur une poudrière qui ne demande qu’à sauter. Faut-il se priver d’opportunités, aussi ténues soientelles ? »