Monaco-Matin

Nice : un rêve après l’autre

Passé par toutes les émotions depuis août, le Gym a atteint son objectif initial : le top 6. Le club aborde l’ultime semaine sans pression mais avec ambitions.

- LEANDRA IACONO

Ce n’était pas un match fou, ni spécialeme­nt beau mais la finalité était ailleurs et l’OGC Nice a fait ce qu’il devait faire vendredi contre Le Havre : gagner (1-0) pour assurer mathématiq­uement sa place dans le top 6. C’était l’objectif fixé par le board niçois, qui n’a jamais changé de cap même cet hiver, au sortir d’une première partie de saison impression­nante et inattendue. Longtemps dauphin du PSG, le Gym peut bien sûr avoir des regrets, ces mois de février et mars où il a perdu le fil et ce qui faisait sa force, à savoir ses valeurs collective­s. Mais il peut aussi être fier de s’être relevé au meilleur des moments, après la défaite de trop contre Nantes, pour enchaîner cinq matchs sans revers et donc valider sa place en coupe d’Europe, avant les deux dernières journées. Fier aussi d’être resté imperméabl­e et fort, autant qu’il était possible de l’être, face aux turbulence­s extra-sportives (le procès Galtier, l’affaire Atal) et surtout l’angoissant épisode Beka Beka. « Si ce soir nous en sommes là, c’est parce que nous avons traversé des moments avec un grand soleil, des moments avec un peu de pluie, et nous nous sommes toujours aidés. Tous. Nous avons cherché à sourire, même devant les moments un peu plus compliqués », a confié Francesco Farioli, un coach arrivé dans l’anonymat mais dont le nom n’est plus ignoré par personne.

Nice, un club qui compte

Sans se prendre pour un autre, le Gym avance de moins en moins masqué puisque ses résultats en font un club qui compte de plus en plus dans le paysage footballis­tique français, avec une place assurée dans le top 6 de la L1 pour la sixième fois sur les 12 dernières années. Cette réussite, qui porte la patte de Jean-Pierre Rivère, arrivé au club en 2011, ne

doit surtout pas être galvaudée. Elle doit être célébrée même, car à Nice les joies sont souvent de courte durée, alors que le club pourrait repartir sur une page blanche cet été si son directeur sportif Florent Ghisolfi venait à rejoindre l’AS Roma, comme c’est la tendance, et son coach Francesco Farioli décidait de poursuivre sa carrière à l’Ajax Amsterdam, qui en aurait fait son candidat numéro 1 selon le Telegraaf. Cette rumeur, l’entraîneur niçois a refusé de la commenter.

Le PSG attendu de pied ferme

« Il est important de maintenir toutes nos énergies et toute notre attention sur le présent. Parler de moi, d’autres personnes ou des individual­ités n’a absolument pas de sens », a décliné l’Italien, «plusdétend­u », mais déjà concentré sur les deux finales de l’ultime semaine. « On ne peut pas se reposer maintenant. D’une part, nous pouvons

rêver ou espérer regarder ce qu’il y a devant. D’autre part, nous devons protéger notre siège (la cinquième place synonyme de Ligue Europa), parce que Lens peut encore potentiell­ement nous rejoindre ». Les Niçois, qui ont célébré leur billet européen vendredi sans basculer dans l’euphorie, seront évidemment attentifs aux matchs du LOSC à Nantes et des Lensois à Rennes ce soir (21h), conscients qu’ils ont leur destin entre les pieds puisque deux victoires contre Paris puis à Lille leur assureraie­nt au moins la quatrième place, qualificat­ive pour le troisième tour préliminai­re de la Ligue des champions, tandis que la troisième marche du podium occupée par Brest sera difficile mais pas impossible à aller chercher. Mercredi, c’est le champion de France parisien qui se présentera dans une Allianz Riviera pleine et prête à s’embraser. On en frissonne déjà.

 ?? ?? Les Aiglons prêts à s’envoler vers la Ligue des Champions. Il faudra pour cela faire de belles performanc­es contre Paris et Lille.
Les Aiglons prêts à s’envoler vers la Ligue des Champions. Il faudra pour cela faire de belles performanc­es contre Paris et Lille.

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