« La Fulgurée » sur France 3 PIERRE PERRIER SOUS L’ORAGE
Visage marquant de la série culte « Les Revenants », l’acteur qui vient de tourner dans « Sambre » prend les traits d’un enquêteur novice dans « La Fulgurée » sur France 3.
Une bonne histoire de tueurs en série en région. C’est classique mais ça marche à tous les coups. Dans « La Fulgurée » de Didier Bivel, on prend la direction du lac de Guéry, où Lucie et Samuel Carrera célèbrent leur mariage, quand la foudre s’abat sur eux et cinq autres personnes. Samuel est tué sur le coup. Les autres survivent, mais deviennent des « fulgurés » aux séquelles étranges qui bouleversent leur existence. Lucie, jouée par Camille Claris, se voit dotée d’une capacité de mémorisation exceptionnelle, elle se souvient de tout à chaque instant de sa vie, une faculté qui l’empêche de surmonter son traumatisme et de faire son deuil.
Deux ans plus tard, les « miraculés du lac de Guéry » se retrouvent sur les lieux du drame. Soutenue par ses compagnons d’infortune, Lucie s’est décidée à disperser les cendres de Samuel. C’est alors qu’un mystérieux tueur commence à les éliminer les uns après les autres.
Le commandant Julien Eider, campé par Pierre Perrier, de la section de recherches de Clermont mène l’enquête, stupéfait par l’hypermnésie de Lucie qui lui apporte une aide précieuse. Une intrigue inspirée d’une histoire vraie qui permet à Pierre Perrier (« L’Île prisonnière », « Jeux d’influence », « Les Espions de la terreur », « Sambre ») de se lancer dans une enquête à rebondissements.
Quels souvenirs gardez-vous de ce tournage en Auvergne ?
On a eu beaucoup de pluie, de l’orage, de la grêle, des conditions rudes avec lesquelles il fallait s’adapter. On a même eu de la neige ce qui a dû nous contraindre à nous adapter à certains moments. Il y a des scènes que l’on n’a jamais pu tourner car la brume est restée toute la journée. C’était assez intense mais ce genre de conditions météorologiques te permettent de vite rentrer dans ton personnage, cela enlève une forme de stress, tu es très vite en condition et ton corps a une réaction physique aux éléments, cela donne une vraie authenticité.
« Je ne voulais pas en faire un cliché de flic. C’est sa première enquête, il y a une forme d’humilité quand il arrive. »
Qu’est-ce qui vous a plu dans cette histoire ?
J’ai beaucoup aimé l’aspect scientifique, car l’histoire est inspirée de faits réels. Je ne connaissais pas la différence entre un foudroyé et un fulguré.
nd
Le fait que des personnes touchées par la foudre aient, ensuite, des réactions comme parler une autre langue ou une forme d’hypermnésie comme le personnage de Camille Claris me fascinait. Et puis j’ai adoré la manière dont l’histoire est construite. Ce premier temps où on installe les personnages avant de basculer dans quelque chose à la Agatha Christie, ce huis clos binaire entre l’intérieur et l’extérieur autour du lac.
Comment avez-vous construit votre personnage de Julien Eider ?
Je ne voulais pas en faire un cliché de flic. C’est sa première enquête, il y a une forme d’humilité quand il arrive. Il ne comprend pas tout et découvre aussi l’hypermnésie de Camille qui va, finalement, l’aider dans son enquête. Il s’appuie sur elle, sur ses dons. Ce n’est pas un enquêteur qui arrive avec ses gros sabots. Et avec Camille, on ne se connaissait pas et les conditions climatiques difficiles nous ont aidés à nous rapprocher. Quand vous êtes dans le froid, sous la pluie, pendant 4 heures, ça crée des liens. On logeait au Mont-Dore, hors saison, il n’y avait qu’un seul hôtel ouvert, cela a beaucoup aidé à l’émulation.
Vous avez connu le succès très tôt, à 18 ans, avec le film ‘‘Douches froides’’ d’Antony Cordier sorti en 2005, quels souvenirs en gardez-vous ?
On a fait tous les festivals dont Cannes, c’était comme
Disneyland quand on est si jeune. C’était fantastique car nouveau mais c’est difficile à gérer. Je me rends compte que cela fait déjà 20 ans que je fais ce métier, il y a des années où tu tournes beaucoup, d’autres moins, c’est pour ça que très vite j’ai voulu faire autre chose que jouer. Je produis, je réalise, je fais des castings, il fallait avoir plusieurs cordes à son arc. Je me considère comme chanceux de faire de beaux projets comme ‘‘Sambre’’, ‘‘L’Enchanteur’’ ou ‘‘Les Blessures de l’invisible’’ avec Marie Denarnaud prochainement autour des violences faites aux femmes.