Monaco-Matin

Ces bénévoles qui veillent jour et nuit sur le public

La Croix-Rouge monégasque mobilise 245 secouriste­s autour du circuit pour assurer la quiétude du public et porter secours. Le couple princier les a remerciés pour leur engagement.

- CEDRIC VERANY cverany@nicematin.fr

Ils viennent d’Italie, de France, de San Marin, de Suisse, de Belgique, d’Allemagne, du Luxembourg et d’Andorre pour épaissir les rangs des 90 secouriste­s en poste de la Croix-Rouge monégasque. Une entraide européenne qui forme une armée de bénévoles de 245 femmes et hommes engagés dans ce week-end de Grand Prix. Et présents au bord du circuit pour être des relais de la sécurité.

« Notre mission essentiell­e est d’être là pour le public », résume Claude Fabbretti, directeur du Secourisme de la Croix-Rouge monégasque, qui coordonne les équipes. « Nous sommes présents pour coopérer avec tous les intervenan­ts

de secours, en faisant preuve de bienveilla­nce et de discipline. Être très discipliné, c’est essentiel pour pouvoir intervenir sur un dispositif comme celui-ci. »

« Des secouriste­s formés et aguerris »

Toute l’année la Croix-Rouge monégasque tient des postes de secours dans chaque événement en Principaut­é qui accueille du public.

Les chiffres en témoignent : 250 dispositif­s par an mis en place, et 14 000 heures de bénévolat annuelles au compteur. Mais les quatre jours du Grand Prix restent particulie­rs pour se déployer au plus près des tribunes, savoir

conseiller ou agir pour de la bobologie dans le public. Et aiguiller vers les personnels médicaux présents. Un cahier des charges qui nécessite un renfort, les équipes monégasque­s ne pouvant pas assurer l’entière charge de travail. D’où le soutien d’autres sociétés nationales de Croix-Rouge – huit au total – venues d’Europe. « Nous recevons beaucoup de sollicitat­ions mais nous accueillon­s exclusivem­ent des secouriste­s aguerris, formés et responsabl­es dans leurs pays d’événements similaires, rappelle Claude Fabbretti. Ensuite nous sélectionn­ons par rapport aux liens géographiq­ues. Nous avons cette année 70 équipiers d’Italie, 35 de France. Pour

les autres, nous demandons qu’un membre de l’équipe au moins soit francophon­e pour faciliter les échanges par radio. »

Échange de bons procédés

La CRM s’attache aussi à inviter des secouriste­s d’autres sociétés de Croix-Rouge avec qui elle a développé des liens dans le cadre de projets internatio­naux. C’était le cas d’équipiers du Burkina Faso présents sur une précédente édition du Grand Prix. «Ce sont des instructeu­rs que j’ai formés dans le cadre d’actions internatio­nales, et c’est une manière de les récompense­r des actions qu’ils mènent dans leurs pays, continue

Claude Fabbretti. Cette année, nous attendions des Sénégalais, mais ils n’ont pas eu leur visa pour venir à Monaco. » Échange de bons procédés, les secouriste­s bénévoles monégasque­s ont pris eux aussi l’habitude de se rendre en renfort sur d’autres événements dans les pays, pour favoriser l’échange de connaissan­ces. Comme, par exemple, chaque année lors du Grand Prix de Belgique sur le circuit de Spa-Francorcha­mps. Ou tout prochainem­ent à Paris, pour les Jeux olympiques d’été, où une trentaine de secouriste­s de Monaco seront en poste.

 ?? (Photos Jean-François Ottonello) ?? Entre deux courses, le prince Albert II et la princesse Charlène, respective­ment président et vice-présidente de la Croix-Rouge monégasque, ont salué hier les bénévoles engagés dans ce week-end de Grand Prix, sur la place du Casino.
(Photos Jean-François Ottonello) Entre deux courses, le prince Albert II et la princesse Charlène, respective­ment président et vice-présidente de la Croix-Rouge monégasque, ont salué hier les bénévoles engagés dans ce week-end de Grand Prix, sur la place du Casino.

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