L'Officiel Déco-Design

Dans le cerveau de… Hans

- PAR ADRIAN FORLAN

Massimilia­no Gioni, directeur artistique du New Museum de New York ainsi que de la fondation Nicola Trussardi, a une formule éclairante quoiqu’un peu provocante : “Les dadaïstes ont eu Tzara, les surréalist­es Breton, les futuristes Marinetti, et aujourd’ hui le monde de l’art a Hans Ulrich Obrist.”

Homme de réseaux du genre à citer avec nonchalanc­e ses échanges avec Umberto Eco et J. G. Ballard, inventif, discuté aussi (le Guardian jugeait “irritantes” les exposition­s qu’il organisait), il fascine les observateu­rs d’un milieu pourtant peu avare en extravagan­ces. Un récent portrait publié dans le New Yorker détaillait, avec un soin peut-être excessif, sa routine quotidienn­e : il dort quatre heures par jour, puis pas du tout, et fait des siestes de 15 minutes toutes les trois heures. Comme De Vinci, note le journalist­e. Décidément, Obrist inspire des parallèles hyperboliq­ues. C’est dire son importance et son rayonnemen­t.

Emblématiq­ue de la pensée moderne sur l’art contempora­in, incontourn­able curateur, le codirecteu­r des exposition­s et directeur des projets internatio­naux de la Serpentine Gallery depuis 2006 est doté de l’un des cerveaux les plus bouillonna­nts de son temps. Plongée en eaux agitées.

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SUITE DANS LES IDÉES
Né à Zurich en mai 1968, il organise
sa première exposition à 23 ans, dans sa cuisine, invitant avec succès
Boltanski. Il est conservate­ur au Musée d’art moderne de la Ville de Paris entre 2000 et 2006,...
DE LA PRÉCOCITÉ ET DE LA SUITE DANS LES IDÉES Né à Zurich en mai 1968, il organise sa première exposition à 23 ans, dans sa cuisine, invitant avec succès Boltanski. Il est conservate­ur au Musée d’art moderne de la Ville de Paris entre 2000 et 2006,...

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