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Freya Mavor

Découverte dans la série anglaise “Skins”, l’actrice écossaise séduit de plus en plus. Et, de John Malkovich à Johan Sfar, poursuit une carrière qui s’annonce très prometteus­e.

- Par sophie rosemont

Freya est une déesse nordique représenta­nt l’amour, la fertilité, mais aussi la guerre. Une ambivalenc­e qui sied à Miss Mavor avec son aura lumineuse (teint de porcelaine, boucles rousses) alliée à une étonnante profondeur. Dans le désordre, elle aime le rap, Billy Wilder, la musique classique, Jonathan Glazer, Frances McDormand, Joaquin Phoenix… Un riche éclectisme révélant une belle éducation artistique, prodiguée par un père scénariste et une mère chanteuse d’opéra.

Née il y a vingt- cinq ans à Glasgow, Freya a appris le français lorsque ses parents sont partis vivre à La Rochelle pendant quelques années. À 13 ans, elle revient en Écosse où elle a le coup de foudre pour la série télévisée Skins : “Ça semblait jamais vu, des ados ainsi mis en scène de manière aussi crue.” Quand elle entend parler d’un casting, elle tente sa chance et obtient le rôle de Mini. Le charisme de Freya fait mouche et la marque Pringle of Scotland lui propose de poser pour une de ses campagnes : “Ça a été une vraie découverte de la mode. J’adore étudier le style vestimenta­ire de mes personnage­s, qui influence les mouvements comme l’attitude.”

Peu après ses 20 ans, elle s’installe à Paris où elle tourne son premier fi lm français et son premier grand rôle, celui de Dany dans La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil de Joann Sfar : “Son approche cartoonesq­ue m’a épatée : il est si créatif et inventif !” Il y a deux ans, elle part vivre dans l’Est londonien. Depuis, elle traverse souvent la Manche ! Elle joue dans la pièce Good Canary de John Malkovich, des production­s anglaises telles qu’À l’heure des souvenirs ou chez Jean-François Richet avec L’Empereur de Paris. Au côté de Vincent Cassel, “un acteur très généreux”, elle y incarne une bonapartis­te convaincue.

En 2019, on la verra dans la minisérie réalisée par Guillaume Nicloux pour Arte,

Il était une seconde fois, dans

Trautmann, biopic sur un soldat allemand devenu goal du club de foot de Manchester. Comme si elle n’était pas assez occupée, Freya écrit aussi de la poésie et réalise des vidéos pour chaque poème :

“Ça m’intéresse d’être celle qui regarde.” Son prochain objectif ? “J’aimerais mettre en scène une pièce ou remonter sur les planches.” Rendez-vous pris !

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