JAMAIS SANS SA FILLE
C’est l’arme secrète de la directrice artistique de Dior : Rachele Regini est la co-exploratrice intellectuelle de sa mère, Maria Grazia Chiuri. Rencontre à New York avec une millennial bien dans l’air du temps.
Jean droit, col roulé et boots de cow- boy, Rachele Regini semble aussi à l’aise dans son uniforme de jeune fi lle de 22 ans que dans la robe Dior haute couture qu’elle portait la veille, au Guggenheim International Gala, où elle accompagnait sa mère, Maria Grazia Chiuri. Née dans le sud de l’Italie mais élevée à Rome, elle part étudier à Londres, où elle habite désormais. Depuis deux ans, elle vit aussi au rythme de Dior, de ses événements et de ses collections, et soutient la cause féministe avec sa mère, pour qui elle est devenue une consultante millennial officieuse. Au lendemain du gala, nous avons suivi cette confi - dente d’un nouveau genre dans les rues de New York…
Si vous êtes à New York aujourd’hui, c’est parce que vous avez accompagné votre mère au gala du Guggenheim, parrainé par Dior. Vous aimez vous retrouver souvent ensemble ?
Rachele Regini : Oui, je passe le plus de temps possible avec elle. Surtout avant les défi lés, pour la soutenir pendant les essayages. Quand nous ne sommes pas ensemble, on s’appelle plusieurs fois par jour. Elle me parle pendant des heures de son travail, mais aussi des livres, des fi lms ou des photos qui l’inspirent… De mon côté, je lui raconte ce que j’apprends à l’université, ce qu’elle intègre d’ailleurs souvent dans ses collections.
Est- ce qu’elle vous demande votre avis sur son travail ?
À Paris, je regarde toujours les croquis et les tissus qu’elle