HORLOGERIE, LE RETOUR
La pandémie de Covid-19 qui a frappé la planète a balayé, en quelques semaines, une bonne partie du monde horloger, comme celui de l'économie mondiale. Partie de Chine, elle a gagné le reste de l'Asie, puis s'est propagée à travers l'Europe pour enfin atteindre le continent américain, entraînant l'arrêt quasi total de l'activité humaine : fermeture des frontières, des lignes aériennes, des usines, des commerces non alimentaires, confinement presque total de l'humanité. Au-delà du coût humain exorbitant, cette mise en sommeil des échanges commerciaux dits « non stratégiques » a un impact sur l'industrie horlogère qu'il est encore difficile de mesurer. Fermeture pendant presque deux mois de tous les points de vente du monde, annulation ou report des salons de Genève et de Baselworld – entraînant, pour ce dernier, un conflit avec ses exposants les plus importants, qui s'est soldé par le départ de Rolex, de Patek Philippe, de Chopard, de Chanel et de Tudor, mettant en péril, voire augurant la disparition de l'événement. Le tout dans une atmosphère préapocalyptique et
anxiogène, peu propice à l'achat de montres.
Pourtant – et ceci peut sembler paradoxal en cette période troublée –, l'intérêt des amateurs et collectionneurs n'a pas faibli durant le confinement. Sur Internet, à travers les sites, les forums de passionnés, les divers réseaux sociaux, ou encore les points de presse distribuant les magazines, la passion horlogère était toujours au
rendez-vous et les informations ont continué à circuler.
Dans ce numéro, vous pourrez découvrir nombre de nouveaux modèles sortis cette année, principalement manufacturés par les marques exposant en temps normal au salon Watches & Wonders, comme la nouvelle collection Pasha de Cartier dans un article doublé d'un entretien avec Arnaud Carrez, directeur international marketing et communication, les dernières déclinaisons de la Serpenti Seduttori et de l'Octo de
Bvlgari ou de la célèbre Twenty-4 de Patek Philippe. Bonne lecture,