LA VIE DE PASHA_____________________
LANCÉE EN 1985 MAIS INSPIRÉE D’UN MODÈLE CRÉÉ BIEN AUPARAVANT, CETTE COLLECTION CARTIER, SYMBOLE D’UN ART DE VIVRE FLAMBOYANT, RÉAPPARAÎT CETTE ANNÉE DANS UNE VERSION REVISITÉE.
Retracer le parcours de la Pasha de Cartier, c’est écrire l’histoire d’une montre née icône dès son lancement, en 1985. Un règne prédestiné lié à la réputation des autres collections emblématiques de la marque – Santos, Tank, Panthère –, mais aussi au nom choisi pour cette nouvelle ligne horlogère. Évoquant l’opulence, le patronyme « Pasha » avait, en effet, été choisi en hommage au pacha de Marrakech, grand amateur de montres et client fidèle de la maison Cartier, au début du XXe siècle.
C’est d’ailleurs l’amitié entre les deux hommes qui fut à l’origine de la conception d’un garde-temps bien particulier. En 1932, Thami El Mezouari El Glaoui, qui occupait le poste de représentant du sultan au sein de la grande cité marocaine, demanda à Louis Cartier de concevoir une montre-bracelet étanche – caractéristique technique rarissime à l’époque –, afin de pouvoir la conserver au poignet lors de ses baignades. Ses souhaits furent exaucés et le pacha put ainsi arborer une pièce unique en acier parfaitement résistante à l’eau. Ce n’est qu’une dizaine d’années plus tard qu’elle devint une montre « officielle » de la marque, accessible aux amateurs éclairés. Nous étions alors en 1943 et il fallut attendre plus de quatre décennies pour voir la Pasha accéder au rang de collection à part entière.
Sous le signe de la sophistication
Lancé au beau milieu des années 1980, ce modèle puisa l’essentiel de son inspiration dans le style de son aïeule, elle-même héritière directe de la pièce de 1932 : lignes singulières, attaches de bracelet particulières, quatre chiffres arabes, clous carrés et cache-couronne. D’emblée, la nouvelle Pasha marqua les esprits. Diamètre hors normes, couronne enchaînée et or jaune en total look, son design extraverti était totalement en phase avec l’hédonisme de l’époque, estime-t-on chez Cartier : « Se faire plaisir, afficher son bonheur et être vu, elle cristallisait la réussite de toute une génération. » D’autant plus que les femmes décidèrent très vite de s’approprier elles aussi ce symbole de pouvoir et de succès. Au fil des années, la Pasha a su évoluer, apparaissant en acier (1995), en diamètre réduit à 32 mm avec sertissage de diamants (1998), en taille 42 mm (2005), en version sportive avec lunette tournante (2006) ou en pétillante déclinaison Miss Pasha (2009).
L’année 2020 permet à cette star de Cartier d’ajouter un chapitre inédit à son histoire. De nouvelles pages placées, selon ses concepteurs, sous le signe de la sophistication. « Bracelets interchangeables, fond saphir, nouvelle couronne et gravure personnalisée, la montre Pasha de Cartier s’enrichit de fonctions et de détails horlogers qui renforcent encore son design et maximisent son ergonomie », analysent-ils.
La Maison a vu grand puisque c’est une collection très riche qui fait son apparition, comportant des pièces en
acier ou en or (jaune, rose ou gris), certaines serties de diamants, en diamètre 41 ou 35 mm. Toutes sont animées par un mouvement automatique manufacture calibre 1847 MC, disposant d’une réserve de marche de 40 heures et visible à travers un fond transparent. Au-delà des choix possibles concernant la taille et la matière, l’interchangeabilité des bracelets permet de donner à la montre le visage de son choix, en alligator de multiples couleurs ou en métal. Mais toutes ces nouvelles Pasha cultivant le célèbre carré dans le cercle et les signatures visuelles, à l’image du saphir cabochon ou du spinelle bleu ornant la couronne, portent en elles la personnalité incomparable d’un garde-temps solidement ancré dans l’histoire de Cartier.
Désireuse d’offrir à ses clients une véritable vie de pacha, la maison leur propose un service de très haut niveau, s’appuyant sur la gratuité de deux interventions essentielles : la révision et la personnalisation, quels que soient le modèle et l’année de l’achat. Avec la possibilité de faire figurer une gravure en deux endroits différents : soit au dos du boîtier, soit sous le cache-couronne s’ouvrant sur une partie cachée. Noblesse oblige.