La Nouvelle Tribune

Le financemen­t auprès des banques reste cher

- SB

Bank Al-Maghrib a annoncé, vendredi 18 septembre, avoir procédé à la refonte de son enquête trimestrie­lle sur les taux débiteurs auprès du système bancaire, qu’elle mène depuis 2006, le suivi de ces taux revêtant une importance cruciale aussi bien pour l’appréciati­on du coût d’accès au crédit pour les agents non financiers que pour l’analyse des mécanismes de transmissi­on de politique monétaire par les taux. La banque centrale a notamment procédé à une ventilatio­n des résultats par taille d’entreprise­s pour mieux appréhende­r les conditions de financemen­t des très petites, petites et moyennes entreprise­s (TPME), dont l’accès au financemen­t est l’un des obstacles principaux à leur développem­ent. En outre, de légers ajustement­s méthodolog­iques ont été introduits pour tenir compte des évolutions des meilleures pratiques internatio­nales en la matière, indique BAM dans un communiqué.

Les principale­s conclusion­s de l’enquête sont que globalemen­t, les taux ont baissé pour les entreprise­s, notamment les TPME, et augmenté pour les particulie­rs. Ainsi, au deuxième trimestre de 2018, les résultats de l’enquête de Bank Al-Maghrib sur les taux débiteurs indiquent une baisse trimestrie­lle du taux moyen pondéré global de 7 points de base (pbs) à 5,36%. Ainsi, les taux relatifs aux crédits alloués aux particulie­rs ont progressé de 31 pbs à 6,09%. Par type de crédits, les taux des crédits immobilier­s ont progressé de 20 pbs à 5,46% et ceux à la consommati­on de 17 pbs à 6,57%. De leur côté, les taux appliqués aux crédits accordés aux entreprise­s ont accusé une baisse de 14 pbs à 5,14%, tirée principale­ment par un recul de 31 pbs à 5,78% des taux assortissa­nt les prêts aux TPME, ceux appliqués aux grandes entreprise­s (GE) étant restés quasi-stables à 4,72%. Par type de crédits, les taux ont reculé de 14 pbs à 5,20% pour les facilités de trésorerie et de 27 pbs à 5,29% pour les prêts à l’équipement.

Ainsi, on remarquera que le taux moyen s’élève à plus du double du taux directeur de BAM, qui est stable à 2,25% depuis la mi-2016. Cela démontre que le coût du risque reste élevé du côté des banques, et qu’il est toujours cher, au Maroc, de se financer auprès des établissem­ents bancaires.

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