La solidarité économique au service de la résilience du Maroc
Dans le contexte de la crise sanitaire du Covid-19, la Fondation Attijariwafa bank organise une série de conférences digitales pour décrypter ses multiples impacts sur notre pays, pour poursuivre à l’ère du confinement sa tradition d’organiser des débats réguliers sur des thèmes touchant la société ou l’économie marocaines. La deuxième rencontre de ce cycle a traité du thème : « Covid19 : cap sur un nouvel élan de solidarité économique » et réuni, virtuellement, Mme Soraya Kettani, Fondatrice de FOMAGOV ; M. Abdelghani Youmni, Economiste et Enseignant-chercheur ; et M. El Mehdi Fakir, Analyste de risques. Sous la modération de Mme Hanane Harrath, journaliste, cette conférence s’est évertuée, tout d’abord, à analyser la panoplie de mesures annoncées dès le déclenchement de la crise, en faveur des entreprises en difficulté et des ménages en situation précaire. Soulignant un élan de solidarité nationale sans précédent et la mobilisation des compétences de divers horizons, les panélistes ont jugé que ces mesures ont pu être déployées rapidement, contribuant ainsi à la résilience économique du Maroc et à l’atténuation de l’impact de la crise sur les catégories sociales les plus touchées.
Les intervenants ont, par la suite, rappelé les leviers institutionnels, économiques et humains qui ont été mobilisés afin de garantir l’efficacité de ce dispositif de soutien. Ils ont également insisté sur le rôle central des banques qui figurent au coeur du dispositif de mise en oeuvre de soutien en faveur des
PME/TPE et des ménages, et qui sont appelées à jouer un rôle moteur dans la dynamique de relance de l’économie, avant même la sortie de crise.
A cet effet, les panélistes ont formulé plusieurs recommandations, notamment, la nécessité de mettre sur pied sans attendre un plan de relance et d’inscrire la gestion des risques parmi les axes prioritaires du futur modèle de développement. Ils ont pointé du doigt l’importance de mettre en place un registre social unifié de la famille qui permettrait à l’avenir de subventionner l’éducation et la santé. L’idée étant d’imaginer des mesures substantielles et novatrices pour changer l’économie.
Les intervenants ont également insisté sur la nécessité d’explorer de nouveaux horizons de coopération économique, et de ne pas céder à un attentisme qui pourrait être fatal post-covid. Dans l’idée de ne pas attendre la reprise du marché international, en particulier l’Europe, partenaire stratégique du Maroc, l’orientation vers le marché africain s’impose plus que jamais. Enfin, ils ont souligné que des incitations fiscales qualitatives et bien ciblées sont nécessaires pour aider les entreprises à se reconvertir et à se diversifier.