Tebboune, t’es foutu, le peuple est dans la rue !
Deux années après, jour pour jour, le déclenchement du Hirak en Algérie, le 22 février 2019, le peuple algérien est de nouveau descendu dans la rue, massivement !
Bravant les interdits et malgré des dizaines d’arrestations, les Algériens ont tenu à signifier au pouvoir, c’est-àdire à l’armée et ses galonnés repus et au président Tebboune, une vraie marionnette celui-là, qu’ils n’avaient ni oublié, ni pardonné et encore moins accepté la confiscation du pouvoir par une clique militaire.
Celle-ci, après le départ forcé du Président Abdelaziz Bouteflika, n’a pas craint de bafouer les revendications légitimes de la Rue algérienne, laquelle a fait et fait encore preuve de maturité, de responsabilité et d’un haut degré de conscience démocratique.
Cette relance du Hirak signifie donc que l’on est revenu à la case départ et tous les fauxsemblants du président Tebboune, affaibli et diminué d’ailleurs par les séquelles du Covid-19 contracté il y a quelques semaines, n’ont pas réussi à démobiliser les Algériens qui réclament avec insistance, la mise en place des réformes institutionnelles et constitutionnelles à même de permettre l’érection d’une véritable démocratie populaire et représentative.
Cette situation de blocage, qui perdure depuis deux années, n’est pas provisoire ou éphémère dans la mesure où les scenarii mis en oeuvre par le régime n’ont pas réussi à ébranler la détermination des protestataires.
Ni le référendum sur la nouvelle Constitution, massivement boycotté, ni un remaniement ministériel « poudre aux yeux », ni même les libérations de militants et journalistes n’ont pu empêcher le réveil du Hirak à la date anniversaire de son émergence dans le pays. Ce hiatus profond entre les gouvernants et le peuple est d’ailleurs accentué par la sévérité de la crise économique et sociale qui frappe l’Algérie depuis le déclenchement de la pandémie du nouveau coronavirus alors que la campagne de vaccination est très loin d’avoir trouvé un rythme de croisière, contrairement à un pays voisin situé à l’ouest de ses frontières… Dans un tel contexte et sans présager de l’avenir, on peut croire que le Hirak ne s’arrêtera pas en si bon chemin, parce que le pouvoir algérien est totalement discrédité et que ses artifices désespérés ne suffiront pas à arrêter, ni même freiner la contestation. Deux options s’offrent donc désormais au président Tebboune et à ceux qui l’actionnent, au vrai sens du terme. Accepter les revendications légitimes du peuple algérien, dissoudre toutes les représentations institutionnelles et procéder à des élections générales et libres pour la mise en place d’une Assemblée constituante qui dotera le pays de corps élus réellement représentatifs et déterminés à en finir avec « le système » qui gère l’Algérie depuis 1962. La seconde option, qui a certainement la faveur de l’étatmajor de l’ANP, serait de ne rien lâcher, de refuser d’écouter le peuple, au risque de déclencher une répression sanglante et un approfondissement de la crise !
L’Algérie, assurément, est à la croisée des chemins et ce qui aggrave les choses, c’est que les dirigeants actuels ne disposent d’aucune légitimité, ni représentativité, parce qu’ils se sont autoproclamés maîtres du pouvoir au mépris des droits des citoyens de ce pays !
C’est donc avec intérêt et beaucoup de sympathie envers le peuple algérien frère que l’on suivra les évolutions à venir dans ce pays en formulant l’espoir que les vieux birbes en uniforme finiront par accepter l’inéluctable.
Car, soyons-en sûrs, le Hirak algérien poursuivra son action jusqu’à la satisfaction de ses revendications légitimes !