La circonscription nationale sera remplacée par des circonscriptions régionales
Le projet de loi organique n° 04.21 relatif à la Chambre des Représentants prévoit la répartition des 90 sièges consacrés actuellement à la circonscription nationale sur les circonscriptions régionales en fonction de deux critères principaux, à savoir le nombre des habitants et la représentativité de la Région, eu égard à sa place dans l’organisation territoriale du Royaume, expliqué le ministre de l’Intérieur Laftit au Parlement. Il a relevé que le projet de loi propose un nombre de 3 sièges comme seuil minimal pour chaque circonscription régionale et la répartition des sièges restant (54) en fonction du nombre des habitants, avec un maximum de 12 sièges dans la plus grande circonscription. Ainsi, le texte propose d’attribuer 3 sièges pour les circonscriptions de moins de 250.000 habitants, 5 pour celles entre 250.000 et -1 million d’habitants, 6 sièges pour les circonscriptions entre 1 million et -2 millions habitants et 7 sièges pour les circonscriptions de 2 millions à -3 millions d’habitants, a détaillé le ministre. Les circonscriptions de 3 millions à -4 millions se verront attribuer 8 sièges, celles de 4 millions à -6 millions d’habitants, 10 sièges, tandis que 12 sièges sont prévus pour les circonscriptions de 6 millions d’habitant et plus, a-t-il ajouté. De ce fait, les sièges seront répartis entre Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8), l’Oriental (7), FèsMeknès (10), Rabat-Salé-Kénitra (10), Beni Mellal-Khénifra (7), Casablanca-Settat (12), Marrakech-Safi (10), DarâaTafilalet (6), Souss-Massa (7), Guelmim-Oued Noun (5), Laâyoune-Sakia El Hamra (5) et
Dakhla-Oued Eddahab (3). Par ailleurs, le texte stipule des règles relatives à l’adoption d’une liste de candidature unifiée au niveau de la région. Cette liste ne peut être divisée en deux parties, a poursuivi M. Laftit, ajoutant qu’il prévoit également que le nombre de candidates doit équivaloir, au moins, aux deux tiers des sièges à pourvoir dans chaque région. En outre, la première et la deuxième position dans chaque liste seront exclusivement réservées aux femmes, souligne le ministre, expliquant que cela ne les empêchera pas de se porter candidates au titre des sièges définis pour les circonscriptions locales.