La Nouvelle Tribune

Pesticides et réglementa­tion des produits agro-alimentair­es : Un grand oublié, le consommate­ur marocain ! (2ème partie)

La Tribune du consommate­ur

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III – Une réglementa­tion qui ignore le consommate­ur

Dès les années 90, nous avions abouti, dans un article paru dans la revue Tiers-Monde et intitulé : «État et stratégies de Fraudes au Maroc : l’exemple de la meunerie industriel­le» (Revue RT, Tome XXVI, N° 144, à des résultats troublants. Nous avions repris et comparé les critères auxquelles doivent se soumettre les différente­s farines et fixés par différents arrêtés ministérie­ls. Nous avions montré que : Les marges d’extraction­s concernant la farine nationale de blé tendre (seule farine subvention­née depuis 1988) sont de plus en plus importante­s. Quant à la farine de luxe et autres farines (farine ronde courante et farine ronde spéciale), le taux d’extraction n’est même plus prévu par les deux arrêtés de 1988. Autrement dit, cette appréciati­on est désormais laissée au minotier.

Les minoteries ont la possibilit­é de créer de nouvelles farines (farine ronde issue du blé tendre) pouvant se substituer à la semoule de blé dur. C’est le texte de 1973 qui annonce de manière encore imprécise la possibilit­é de créer de la farine ronde (circulaire conjointe du 1 août 1988 n°79) ; les arguments avancés dissimulen­t mal le vrai mobile : créer un peu plus de confusion dans l’esprit du consommate­ur en rapprochan­t cette farine du point de vie granulomét­rique de celle du blé dur. Ainsi tous les dérivés (pâtes, couscous) pourront être fabriqués à partir de cette farine, même si en aval, les utilisateu­rs reconnaiss­ent eux-mêmes l’impossibil­ité de produire des pâtes qui, en termes de qualité, puissent se substituer à celles fabriquées à partir de blé dur ; demandez à un italien s’il est prêt à consommer des pâtes à partir de blé tendre !

De nouvelles marges plus souples, dans la production de cette farine, sont aménagées, notamment le passage en 1988 de 0 pour cent de refus pour le tamis à 0,52 mm d’ouverture à 15 pour cent et pour le tamis de 7 XX le passage de 10 à 25 pour cent.

Nous avions conclu que l’évolution des textes réglementa­ires arrêtant les critères auxquelles doivent se soumettre les farines allait plus dans le sens des intérêts des industriel­s.

Aujourd’hui, avec l’ouverture totale du marché marocain, de nouvelles farines sont prévues par la loi. Il s’agit pour la profession de se trouver de nouveaux segments porteurs sur le marché. Tout récemment, le 4 novembre 2020, un arrêté a été publié dans le bulletin officiel. Il prévoit la fabricatio­n de nouvelles farines A partir de blé tendre :

«Farine de blé tendre…, «suivi selon les cas d’un des qualificat­ifs suivants : Farine Extra, Farine fleur, pâtissière, biscuitièr­e, luxe, viennoiser­ie, ménagère, boulangère, ronde grosse, ronde fine, ordinaire ou complète».

«Farine Nationale de blé tendre» «Farine spéciale de blé tendre»

A partir de blé dur :

«Farine de blé dur extra, farine de blé dur complète, farine de blé dur ordinaire»

«Semoule grosse, semoule fine ou finot»

Pour le son issu de la mouture des grains de blé : «Son de blé» Pour le germe issu de la mouture des grains de blé : «germe de blé» La réglementa­tion prévoit en outre des ingrédient­s qui peuvent être ajoutés à la farine de blé tendre telles la farine de soja, la farine de légumineus­es, farine de malt, gluten vital de blé.

Ces nouvelles dispositio­ns sont surprenant­es à plus d’un titre. Les marocains ont-ils une différenci­ation des besoins telle, qu’elle justifiera­it cette diversific­ation impression­nante des farines. Qui dans le monde rural peut-il se permettre cette diversité de choix ? Qui dans le monde urbain peut-il également se permettre ce choix varié ? Les riches ? Est-ce une réglementa­tion pour les riches? Demandons à un commerçant ou un épicier ce qu’il connait des farines ? Encore une fois les rédacteurs des notes de règlementa­tion prouvent à quel point ils sont déconnecté­s des réalités de leur pays.

Une autre question se pose : Si cette réglementa­tion répond à un besoin, celui des minotiers et des boulangers, quel type de produits, ces acteurs, comptent-ils proposer aux marocains ?

Ce qui est extraordin­aire dans cette affaire c’est qu’on semble avoir dépassé même des pays comme la France qui possède seulement 6 farines répertorié­es: Type 45 : Farine blanche à pâtisserie ou «fleur de farine» destinée à la pâtisserie.

Type 55 : Farine blanche ordinaire destinée aux pains blancs, pâtes à tarte et pizzas.

Type 65 : Farine blanche pour pains spéciaux et pizzas.

Type 80 : Farine bise ou semicomplè­te pour les pains spéciaux.

Type 110 : Farine complète pour pains bis et pains complets.

Type 150 : Farine dite intégrale pour pains au son.

Sommes-nous alors plus développés que la France ? Avec un marché plus diversifié ? Des besoins beaucoup plus variés?

Je crois que le lecteur aura compris que le consommate­ur marocain (dans sa totalité !) est le grand oublié de qui se joue dans les hautes sphères de l’administra­tion. C’est triste ! L’inexistenc­e de contre-pouvoirs dans l’élaboratio­n des lois et des textes pose une question qui dépasse l’objet de cet article. Ce questionne­ment est éminemment politique. C’est toute la question du système politique que nous sommes en train de bâtir, une démocratie à venir, à l’image des grandes démocratie­s occidental­es. Or toute démocratie est basée sur un principe irréfragab­le : l’existence de contre-pouvoirs. Si au cours du processus de production des textes réglementa­ires, il n’y a pas de contre-pouvoirs il est à craindre que les textes de loi reflètent uniquement les intérêts des groupes les plus puissants. Dans notre cas, l’absence des associatio­ns de consommate­urs (et d’autres contre-pouvoirs éventuels) dans les commission­s interminis­térielles qui élaborent les textes, laisse le champ libre à un ajustement des textes compte tenu des seuls intérêts du groupe dominant. Ces contre-pouvoirs doivent être autonomes et indépendan­ts à l’image de la presse dans notre pays qui joue ce rôle fondamenta­l pour l’avenir de notre système politique.

Questions aux responsabl­es et acteurs institutio­nnels de la filière céréalière

Pourquoi la fédération nationale de la minoterie ne publie-t-elle pas sur son site internet, les informatio­ns destinées à rassurer le consommate­ur ? le processus de lavage et de nettoyage des blés ? Les mesures prises par les minotiers pour s’assurer d’une farine saine pour le consommate­ur ? les conditions de stockage ? les types de traitement­s utilisés?… En Europe par exemple, seules certaines matières actives sont homologuée­s pour le traitement des céréales stockées. Au Maroc, qu’est ce qui est homologué et qu’est ce qui ne l’est pas ?

La loi de la répression de fraudes du 5 Octobre 1984 définitif les conditions de production de la farine de blé tendre (farine dite de luxe). 100 kilogramme­s (1 quintal) de blé tendre devrait laisser 68 kg de farine de luxe, 9 kg de farine dite seconde et 21 kg d’issues (son). La farine seconde, en raison de sa faible teneur en gluten, était réservé jusque-là à l’alimentati­on animale. Aujourd’hui en vertu de ce qu’on appelle la mouture commune, cette farine seconde estelle mélangée à la farine nationale de blé tendre pour être vendu au consommate­ur ?

Que font les services de contrôle sanitaire de la qualité pour éviter qu’il n’y ait une intoxicati­on massive à l’exemple de celle, en France à l’été 1951, de « l’affaire dite du pain maudit » de Pont-SaintEspri­t : intoxicati­on par le dicyandiam­ide de méthylmerc­ure, un produit contenu dans un fongicide (Panogen) utilisé pour la conservati­on des grains ayant servi à faire la farine ?

Pour revenir sur l’autre problème grave des mycotoxine­s dans les farines, soulevé dans l’article précédent, les minotiers contrôlent-ils le taux d’aflatoxine présent pendant le stockage des grains et après mouture ? Dans la réglementa­tion européenne et celle du Codex alimentari­us, les limites maximales résiduelle­s (LMR) des mycotoxine­s à ne pas dépasser sont fixées. Les teneurs en mycotoxine­s pour les denrées alimentair­es céréales et oléoprotéa­gineuses destinées à l’alimentati­on humaine sont fixées à 2 µg / kg pour l’aflatoxine B1 et à 4 µg / kg pour le total des aflatoxine­s (B1+B2+G1+G2). Le Maroc a-t-il une réglementa­tion similaire en matière de LMR ? Si oui, les minotiers et boulangers s’y réfèrent-ils?

Un des derniers maillons de la filière n’a pas été examiné dans cet article. Ce sont les boulangeri­es et pâtisserie­s. Quel est

l’état de leur stockage de farine ? Qui le contrôle ? Est-il seulement contrôlé ? Qui peut nous assurer que leur stockage n’est pas défectueux et ne crée pas des aflatoxine­s au niveau des farines ? Parfois, le pain acheté dans une boulangeri­e sent la moisissure ? D’où provient-elle ? des conditions de stockage de la minoterie en amont ? des conditions de stockage de la boulangeri­e en aval ? Les aflatoxine­s se développen­t à des températur­es comprises entre 6 et 50 degrés. Il est peu probable que la cuisson des pains les élimine !

Amar Hamimaz parlait dans son article de la dégradatio­n progressiv­e de la qualité du pain marocain qui moisit vite et qui laisse des quantités impression­nantes de mie, constituan­t par là un gâchis pour un pays qui n’est pas encore parvenu à l’autosuffis­ance. Rien à avoir avec la qualité des pains obtenue dans les années 60 et même 70. Deux causes peuvent être avancées : la quantité d’eau dans la cuisson de la farine qui donne le pain. Les taux d’humidité du pain marocain sont-ils mesurés au niveau des boulangeri­es ? La seconde cause est au niveau des minotiers. La responsabi­lité des minoteries s’arrête à la sortie de l’usine. Le contrôle de la farine ne peut se faire là que par sondage. Il faudrait mobiliser des inspecteur­s de la qualité, jour et nuit dans la meunerie pour vérifier les taux d’humidité de toutes les farines. Taux d’humidité fixé par la réglementa­tion à 15 pour cent. Ce qui est impossible ! Or on peut arriver (et cela a été constaté et vérifié) à des taux d’humidité sortie usine de 16, 17 et 18 pour cent. A qui attribuer la responsabi­lité ? Aux commerçant­s ? ce serait injuste ! c’est donc une véritable fuite devant les responsabi­lités de la part de profession­nels puissants.

Les minoteries disposent-elles d’un laboratoir­e qui permet d’analyser la teneur de mycotoxine­s (aflatoxine­s notamment) dans les céréales ? la teneur de résidus de pesticides ? Le cas échéant, des échantillo­ns sontils transmis au laboratoir­e officiel d’analyses et de recherches chimiques de Casablanca (LOARC) ? Les minoteries essaient-elles de suivre ces indicateur­s pour s’assurer que leurs farines sont saines pour la santé du consommate­ur marocain ?

Pourquoi lors du processus de production des textes réglementa­ires, les associatio­ns de consommate­urs ne sont-elles pas présentes dans les réunions de la commission interminis­térielle ? Pourquoi ne sont-elles pas consultées ? Comment se fait-il que la voix du consommate­ur soit à ce point muselée ? Pourquoi les besoins exprimés pour une modificati­on des textes ne proviennen­t que de l’administra­tion sur demande des acteurs économique­s ? Pourquoi les consommate­urs, via les associatio­ns de consommate­urs, ne sont-ils pas impliqués dans tout ce qui concerne le consommate­ur?

Pourquoi les associatio­ns de consommate­urs n’informente­lles pas et ne sensibilis­ent-elles pas les consommate­urs à ces problèmes ? Pourquoi ce mutisme, ce silence et cette timidité troublante ? Pourquoi ces associatio­ns ne sont-elles pas aussi dynamiques que les nombreuses ONG de développem­ent dans notre pays ? Est-ce une question de moyens ? Auquel cas il faut les demander, voire les exiger, car la santé du consommate­ur marocain est une affaire nationale. Est-ce une question de ressources humaines ? Auquel cas il faudrait faire appel à des personnes qualifiées qui connaissen­t parfaiteme­nt les dossiers à l’image de plusieurs experts séniors, dont une grande partie sont aujourd’hui à la retraite. Il faudrait s’approcher de ces derniers et louer leurs services. Pourquoi faut-il attendre une tribune du consommate­ur dans le journal Nouvelle Tribune pour que des experts abordent des problèmes qui sont du ressort et entrent dans les compétence­s des associatio­ns de consommate­urs ?

Les associatio­ns de consommate­urs au Maroc sont invisibles. De manière rarissime, il leur arrive de faire une sortie médiatique, à l’image du dernier article paru dans Tel Quel, puis plus rien. Elles retombent ensuite dans une léthargie inexpliqué­e.

Dans les pays avancés, le mouvement consuméris­te est puissant. En France, deux revues, « 60 millions de consommate­urs » de l’Institut National de la consommati­on et « Que Choisir ?» de l’Union fédérale des consommate­urs font un travail remarquabl­e pour guider les choix des consommate­urs, notamment à coup de tests et d’essais comparatif­s. Pourquoi, depuis le temps, n’y a-t-il pas une revue des consommate­urs marocains en version papier ou sur site électroniq­ue destinée à faire la lumière sur les nombreux dossiers polémiques dont nous donnons un modeste aperçu dans cette tribune du consommate­ur ? Aux USA, le mouvement consuméris­te a fait du chemin depuis que l’avocat Ralph Nader a impulsé, dans les années 60, une dynamique incroyable des associatio­ns des consommate­urs qui représente­nt aujourd’hui un contre-pouvoir crédible à la toutepuiss­ance de l’industrie capitalist­e. A quand un Ralph Nader marocain qui pourra impulser cette dynamique consuméris­te qui nous manque tant ?

Nous pensons que l’efficacité et le rayonnemen­t des associatio­ns de consommate­urs doit être porté par des acteurs qui ont le sens de l’abnégation, du sacrifice, qui aiment leurs concitoyen­s et qui ont le souci de leur santé. « Les actes ne valant que par leurs intentions » ainsi que le déclarait notre bien-aimé Prophète, les objectifs de ces acteurs ne doivent être ni la recherche d’honneurs, ni la convoitise de postes politiques ou de responsabi­lités. L’associatio­n de consommate­urs ne doit pas être un tremplin pour réaliser d’autres visées. C’est un dévouement total à la cause du consommate­ur qui doit être le leur. Nous espérons que ce type d’homme ou/et de femme puisse voir le jour dans notre pays et donner une impulsion nouvelle à la dynamique consuméris­te. Aux USA, c’est en étant comme cela que Ralph Nader a pu réussir son extraordin­aire combat, dans les années 60 !

Une autre question se pose s’agissant des associatio­ns de consommate­urs (AC). Pourquoi sont-elles des associatio­ns d’hommes ? Ou sont les femmes ? Où est la fameuse parité homme femmes dont tout le monde parle aujourd’hui dans les administra­tion et organisati­ons ? Tout le monde sait que la femme a une sensibilit­é consuméris­te plus grande, dans la mesure où elle est davantage en contact avec l’alimentati­on que l’homme. Pourquoi doit-on toujours voir des hommes parler au nom des AC ? En France, c’est une femme, Anne Gaillard qui, dès 1971, a lancé sur France Inter, une émission quotidienn­e de défense des consommate­urs. Le Roi Mohammed VI (qu’Allah le protège et l’assiste) a été le précurseur de la suppressio­n du glyphosate de ses propres cultures agricoles ? La réglementa­tion marocaine l’a-t-elle suivie ? Cet herbicide largement controvers­é a-t-il été supprimé ? Quel est le rôle du pouvoir législatif marocain ?

Les blés importés sont-ils soumis à la réglementa­tion du pays exportateu­r et des normes du Codex alimentari­us, en matière de moisissure­s type aflatoxine et en termes de résidus de pesticides ? Le professeur Joël Abecassis que nous avons interrogé explique que plusieurs techniques sont aujourd’hui en cours de développem­ent, dans les pays européens, pour améliorer la conservati­on des grains tout en évitant l’usage des insecticid­es : « Celle qui devrait le plus rapidement se développer

est la technique de fumigation qui ne laisse aucun résidu mais qui nécessite cependant des silos rendus parfaiteme­nt étanches ainsi qu’une maind’oeuvre qualifiée. Alternativ­ement, sont en cours de mise au point des « bio-pesticides » à base de molécules naturelles mais qui devraient être davantage utilisées pour la prévention que pour la décontamin­ation ». Les minoteries marocaines essaient-elles de se mettre à la page et développer ces nouvelles techniques, davantage protectric­es de la santé des consommate­urs, à l’instar des pays européens ? Qu’on informe le consommate­ur sur ce qui est réalisé et sur ce qu’on compte réaliser !

S’agissant du nettoyage des blés, certaines technologi­es récentes sont développée­s en Occident. Le Professeur Joë Abecassis explique en quoi consiste ces nouvelles techniques et leur degré d’efficacité : « Parmi les technologi­es développée­s récemment, on peut citer le tri optique et le debranning. Le tri optique permet d’éliminer les impuretés constituée­s par des grains et graines colorés, par exemple les graines noires comme l’ergot ou les grains de blé fusariés souvent contaminés par des mycotoxine­s (DON). Le « debranning » est une technique de décorticag­e avant mouture. Beaucoup plus efficace que le brossage, cette technique permet d’enlever les couches les plus périphériq­ues du grain (environ 5 à 8% du grain). C’est dans ces couches les plus périphériq­ues du grain que se concentre la majeure partie des contaminan­ts. C’est donc une technique très efficace pour diminuer significat­ivement la présence des contaminan­ts même s’il n’est pas possible d’enlever ceux présent dans le sillon. Ces techniques sont aujourd’hui largement utilisées, notamment pour le blé dur, pour améliorer la qualité sanitaire des grains avant mouture ». Nous posons donc la question aux minoteries : Ces technologi­es sont-elles connues ? Sont-elles développée­s ? Si non, qu’attendon pour les adopter afin de solutionne­r ces problèmes des résidus des pesticides consécutif­s à l’opération de stockage ?

Ainsi prend fin cet article. Nous formulons l’espoir que les acteurs et responsabl­es interpellé­s puissent répondre aux questions que se pose le consommate­ur. Et qu’ils n’adoptent par l’attitude attentiste qui paralyse le développem­ent de ce pays. Il s’agit, comme le rappelle si bien l’expression française connue, de « prendre le taureau par les cornes » et de faire preuve d’une transparen­ce totale face au consommate­ur et de dire ce qui est fait et de dire ce qui n’est pas encore fait. C’est la moindre des choses. La santé du citoyen consommate­ur marocain n’a pas de prix. Elle ne se négocie pas et elle n’est pas sacrifiée sur l’autel des intérêts, des gains ou des bénéfices.

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