La Nouvelle Tribune

La soutenabil­ité de la dette marocaine n’est pas menacée

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La vitesse de la reprise économique au Maroc est tributaire du bon déroulemen­t de l’opération de vaccinatio­n contre le nouveau coronaviru­s (Covid-19), a estimé, lundi, le Chef de la mission du Fonds monétaire internatio­nal (FMI), chargé du Maroc, Roberto Cardarelli.

« Le Maroc a fait preuve d’agilité en matière d’acquisitio­n et de distributi­on des vaccins auprès de son population, s’érigeant, ainsi, en exemple au niveau mondial en matière de vaccinatio­n », a-t-il indiqué lors d’un webinaire placé sous le thème « Prévisions économique­s mondiales: quelles Perspectiv­es pour le Maroc et la région MENA ? ». Il a, en outre, relevé que les signes de reprise sont visibles au niveau des exportatio­ns qui ont rebondi et dans le secteur industriel, lequel a créé environ 80.000 emplois au quatrième trimestre de l’année 2020, ajoutant que le secteur des services, notamment le tourisme, dépend largement de l’avancement de la vaccinatio­n.

Selon les projection­s de la FMI, la reprise au Maroc devrait s’amorcer lentement à des niveaux similaires de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA), a souligné M. Cardarelli, expliquant que le poids important du tourisme au Maroc affecte la relance économique.

Il a, également, mis en garde contre la hausse des besoins de financemen­t exprimés par le Trésor, ce qui peut impacter la disponibil­ité des financemen­ts pour le secteur privé, jugeant que la soutenabil­ité de la dette n’est pas menacée.

Par ailleurs, M. Cardarelli a évoqué les grandes réformes entamées par le Maroc, à l’instar de la généralisa­tion de la protection sociale, qui au-delà de sa portée sociale contribue au renforceme­nt du capital humain grâce à l’accès à des services de Santé de meilleure qualité.

Pour sa part, Pelin Berkmen, Chef de division des analyses régionales et de la stratégie au FMI, a souligné que les chemins de reprise au niveau des différents pays de MENA dépendent de la vitesse de vaccinatio­n et des différence­s structurel­les. Un accès rapide au vaccin pourrait appuyer une reprise à court terme, au même titre que le déploiemen­t des politiques d’appui budgétaire qui pourraient favoriser un retour rapide au croissance au niveau des pays concernés.

En revanche, la dépendance sur le secteur touristiqu­e peut ralentir la reprise, eu égard aux restrictio­ns de déplacemen­t et les mesures de distanciat­ion sociale, a-telle soutenu.

Les pays fragiles à faible revenu et ceux en proie à des conflits qui ont eu une réponse modeste face à la pandémie vu leur contrainte­s budgétaire­s, continuero­nt à faire face à plusieurs défis dont le coût élevé de l’opération de la vaccinatio­n.

Ainsi, les projection­s de croissance pour la région sont variables, dans la mesure où une vaccinatio­n rapide peut être un catalyseur de relance, alors que la recrudesce­nce des cas doublée des difficulté­s budgétaire­s peut avoir un contre-effet.

Organisée par le Policy Center for the New South (PCNS) et le FMI, cette rencontre virtuelle a été l’occasion pour mettre l’accent sur les conclusion­s du premier chapitre sur les perspectiv­es de l’économie mondiale, la conjonctur­e mondiale ainsi que sur les perspectiv­es économique­s régionales du dernier rapport du FMI publié en avril 2021.

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