«Le moment est plus propice que jamais pour rejoindre la vente directe»
Entretien avec Malou Caluza, PDG de QNet
L’autonomisation économique des femmes est l’une des voix capitale vers l’égalité entre les femmes et les hommes. La vente directe est considérée comme l’un des moyens qui contribuent à la création d’emplois indépendants pour les femmes. Décryptage de ce métier avec Mme Malou Caluza, première femme PDG de QNet, multinationale de la vente directe.
La Nouvelle Tribune : La région MENA enregistre un faible taux d’activité des femmes, mais aussi d’entreprenariat féminin. Quelles sont à votre avis les bonnes pratiques pour faire progresser l’autonomisation économique des femmes ?
Mme Malou Caluza : Des études ont montré que les femmes ont moins accès au crédit que les hommes, ou alors à des montants minimes. Par conséquent, elles sont moins bien armées pour développer une activité lucrative et exprimer leur potentiel. Monter une affaire nécessite des fonds, du temps et une épargne de sûreté. Avec la vente directe, nous disposons d'une solution toute prête pouvant contribuer à résorber la situation. Les femmes sont enfin en mesure de se lancer avec peu de moyens et de générer des gains rapidement. Elles se voient fournir les produits et le matériel dont elles ont besoin pour débuter et en plus les coûts sont moindres. Ce business évolutif aide ainsi à faire d’une pierre deux coups.
Quel rôle la vente directe peut-elle jouer dans l´autonomisation des femmes ?
La vente directe est un domaine qui a contribué de manière phénoménale à la création d'emplois indépendants, en particulier pour les femmes. Avec un investissement minime ou nul, une flexibilité de temps et d'espace, et un processus de travail simplifié, cette activité s'est imposée comme l'une des options de génération de revenus les plus fiables à l'heure actuelle. Toutes ces femmes peuvent enfin envisager d'être à la tête de leur propre business et bénéficier d'un réel encadrement. Bien sûr, cela demande des efforts personnels, mais à côté, elles acquièrent une indépendance financière et se développent à leur rythme.
En se penchant sur les chiffres, on constate que la vente directe attire davantage les femmes que les hommes. Pourquoi ?
En effet, plus de 74% des distributeurs sont des femmes et cela s’explique par le caractère flexible de l'activité. Pour beaucoup d'entre elles, réussir en tant qu’employées d entreprise n est pas aisé. L'équilibre parfait entre vie professionnelle et vie privée, l'absence d'infrastructures et de coûts opérationnels sont autant d'autres facteurs qui font de ce secteur un choix viable pour les groupes, notamment les femmes, qui cherchent à compléter leurs revenus. En 20 ans, j'ai vu des femmes se prendre en charge et transformer leur vie. Inévitablement, cela encourage des mères, des épouses et des jeunes filles à tenter l'expérience. C'est d’ailleurs le but.
La vente directe s´est avérée être un système très résilient durant la pandémie. Comment expliquezvous une telle adaptation ?
Historiquement, la vente directe s'est toujours développée en période de récession. Lorsque les temps sont durs, les individus se mettent à chercher de nouvelles sources de revenus. La crise sanitaire l'a reconfirmé. Les gens se sont retrouvés pris de court, certains ont perdu leur emploi, d'autres ont perdu une partie de leur salaire. La vente directe s’est alors posée comme une sérieuse alternative en temps de pandémie. En effet, le secteur de la vente directe a été touché pendant les premiers jours de la pandémie à cause du confinement obligeant la distanciation sociale et de longues périodes d'isolement. Cependant, la plupart des entreprises se sont rapidement rétablies en s'adaptant à la nouvelle normalité grâce à des outils d'engagement numériques, des événements virtuels et des programmes de formation.
Pour le secteur de la vente directe, qui s'appuie traditionnellement sur des interactions personnelles, cette démarche était particulièrement importante. Ceux qui ont pris le virage rapidement et ont été en mesure de s'engager et de soutenir leurs clients et distributeurs n'ont pas seulement survécu, mais ont prospéré !
Selon vous, de quelle manière l’activité va-t-elle évoluer dans le futur ?
Les entreprises proposant des produits de santé et de bien-être, comme QNET, ont vu leurs ventes augmenter de manière significative grâce à la sensibilisation accrue et aux préoccupations de santé personnelle engendrées par la pandémie. Ces produits ont pris la tête des ventes directes mondiales avec 64,8 milliards de dollars US. Cette tendance devrait se poursuivre dans les années à venir.
Aujourd'hui, les circuits traditionnels de l'emploi et de l'entreprenariat sont en grande détresse, tandis que le secteur de la vente directe s'est réinventé pour s'adapter à l'évolution rapide de la situation mondiale. Le micro-entrepreneuriat est en pleine expansion. Le e-commerce cartonne. Tant que les entreprises de vente directe s'adaptent au changement et acceptent les évolutions de paradigme qui façonneront l'avenir, le moment est plus propice que jamais pour rejoindre la vente directe.