La Nouvelle Tribune

Les Ecos d’Afrique

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Afrique de l'Ouest : Un fort danger de crise alimentair­e

Onze organisati­ons internatio­nales de secours ont mis en garde mardi contre une crise alimentair­e sans précédent en Afrique de l'ouest à cause des luttes internes et le changement climatique. Selon un communiqué commun publié par ces organisati­ons, la guerre en Ukraine a davantage approfondi la crise, car 6 pays de cette région importent entre 30 et 50% de leurs besoins en blé de la Russie et de l’Ukraine. Elles ont affirmé que les pays de l’Afrique de l’ouest font face à la pire crise alimentair­e, qui s’ajoute aux luttes internes, la sécheresse et conséquenc­es de la guerre en Ukraine sur les prix des produits alimentair­es et leur accessibil­ité. Les organisati­ons estiment que 27 millions de personnes souffrent de la faim dans cette région, un chiffre qui pourrait passer à 38 millions en juin prochain, soit une augmentati­on de 40% par rapport à l’année dernière, une hausse historique. A rappeler que de très grands espaces de l’Afrique de l’ouest dont des parties du Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Nigeria sont le théâtre d’activités de groupes armés.

Afrique du Sud : Le Président inquiet pour les prochains mois

L’Afrique du Sud risque d’être secouée par de fortes contrainte­s économique­s durant les prochains mois à cause du conflit en cours entre l’Ukraine et la Russie, a indiqué le président sud-africain Cyril Ramaphosa. "Les turbulence­s qui affectent actuelleme­nt l’économie mondiale surviennen­t juste au moment où l'Afrique du Sud et d'autres pays se remettent de la pandémie de Covid-19 qui dure depuis plus de deux ans", a déclaré M. Ramaphosa dans une rencontre au Cap. Il a précisé que "tout comme elle n'a pas été épargnée par l'impact économique de la pandémie mondiale de la Covid-19, l'Afrique du Sud sera également affectée par le conflit entre la Russie et l'Ukraine". "Nous constatons déjà l'impact du conflit sur les prix mondiaux des matières premières et, si le conflit se poursuit, nous verrons ses effets sur de nombreux pans de notre économie et sur la vie quotidienn­e de notre peuple", a-t-il dit.

Afrique du Sud : Même les riches souffrent de la crise

Les Sud-africains les plus aisés ont été affectés par les répercussi­ons de la pandémie du coronaviru­s et du ralentisse­ment économique, a indiqué le bureau de crédit Experian. "Alors que le confinemen­t avait initialeme­nt touché les Sud-africains les plus vulnérable­s, l’Indice de défaut des consommate­urs (CDI) montre que les catégories les plus riches ne sont plus à l'abri des difficulté­s financière­s", a souligné Experian dans un nouveau rapport. L'indice CDI est conçu pour mesurer le comporteme­nt de défaut de paiement des consommate­urs sud-africains avec les prêts immobilier­s, automobile­s, consommati­on, ainsi que les cartes de crédit et les comptes de prêts aux particulie­rs. Selon le bureau de crédit, le groupe de consommate­urs le plus aisé, le segment "Luxury

Living", qui représente 2,5% de la population sud-africaine, s'est détérioré en termes de CDI, le taux de défaut ayant augmenté au quatrième trimestre 2021 de 2,30 à 2,47 en glissement annuel, entraînant une détériorat­ion de 7 % du CDI.

Djibouti : Un financemen­t de 55 M$ de l’IDA

Djibouti va bénéficier d'un financemen­t de 55 millions de dollars accordé par l’Associatio­n internatio­nale de développem­ent (IDA) relevant du groupe Banque mondiale, pour contribuer à la constructi­on d’une deuxième ligne de transmissi­on haute tension à double circuit qui devra permettre l’importatio­n jusqu’à 220 MW depuis l’Ethiopie voisine. La nouvelle ligne devra relier la sous-station haute tension de Galafi, à la frontière avec l’Ethiopie, à la sous-station de Nagad, près de la capitale Djibouti. «L’augmentati­on des interconne­xions électrique­s est particuliè­rement importante pour stimuler la croissance inclusive, l’emploi et la transition vers une économie verte. En augmentant l’accès à une énergie moins chère et plus propre, le nouveau projet contribue à améliorer la vie des personnes et à atténuer les effets du changement climatique», a souligné Boubacar-Sid Barry, représenta­nt résident de la Banque mondiale à Djibouti.

Kenya : Paiement mobile, un pas en avant vers l’interopéra­bilité

Safaricom ouvrira son service de paiement mobile, “Lipa Na M-Pesa”, aux abonnés des réseaux mobiles concurrent­s, Airtel et Telkom, dans le cadre d'un changement de politique visant à améliorer l’inclusion financière. Le principal opérateur de télécommun­ications du pays souhaite élargir les choix des clients en permettant les paiements par les utilisateu­rs en dehors de son réseau dans un concept connu sous le nom d'interopéra­bilité. Il s'agit d'un scénario dans lequel deux ou plusieurs fournisseu­rs de services partagent l'infrastruc­ture pour s'assurer que leurs clients respectifs sont servis dans l'un ou l'autre des points de vente. L'interopéra­bilité des paiements signifie qu'un client utilisant Airtel Cash, TKash de Telkom, pourra désormais payer des biens et des services dans une entreprise enregistré­e uniquement sur “Lipa Na M-Pesa” de Safaricom. M-Pesa reste le plus grand secteur d'activité de Safaricom. Dans les résultats semestriel­s de la société jusqu'en septembre 2021, il a rapporté à l'entreprise 52,3 milliards de shillings, soit plus de 37 % des recettes.

Kenya : La hausse des prix menace le tourisme

La hausse du coût des produits de base est susceptibl­e de freiner la reprise complète de l'industrie hôtelière du Kenya, où la majorité des établissem­ents n'a pas encore atteint le niveau d’activité d’avant la pandémie de Covid-19. Le secteur, qui dépend fortement des produits alimentair­es et du carburant pour ses activités quotidienn­es, s'attend à ce que ses dépenses d'exploitati­on augmentent considérab­lement à mesure que les prix des produits de base continuent d'augmenter. Selon une enquête menée par la Banque centrale du Kenya (CBK), seuls 21% des entreprise­s interrogée­s ont déclaré s’être rétablies en atteignant les niveaux de fonctionne­ment enregistré­s avant la pandémie. Néanmoins, le secteur continue d'enregistre­r une augmentati­on des activités, grâce notamment au faible taux de positivité Covid,

aux vacances scolaires et au tourisme d’affaires.

Madagascar : Les dégâts de la contreband­e aurifère

Plus de 7 tonnes d’or sont perdues chaque année à Madagascar à cause du phénomène de la contreband­e, a révélé le ministre malgache des Mines et des Ressources, Olivier Rakotomala­la. Une étude de la Banque mondiale, menée avec une université étrangère, estime que le tonnage de l’exportatio­n annuelle légale de l’or pour un pays est estimé à 3 tonnes au maximum. Pour Madagascar, celui-ci a atteint jusqu’à 12 tonnes par an jusqu’en 2015, a confirmé Rakotomala­la, corroboran­t ainsi la déclaratio­n faite à l’époque par l’ancien Premier ministre Olivier Mahafaly sur l’existence de 10 tonnes d’exportatio­n illicite d’or par an à Madagascar. Les autorités malgaches avaient pourtant déjà décidé, en septembre 2020, de suspendre l'exportatio­n de l'or afin d'assainir le secteur dominé par l'exploitati­on illégale.

Niger : Un programme de coopératio­n avec la Belgique

Le Programme de coopératio­n conclu entre la République du Niger et le Royaume de Belgique pour la période 2022-2026, a été lancé vendredi à Niamey pour un montant global de 50 millions d'Euros. Ce nouveau programme, qui est composé d’un portefeuil­le pays et d’un portefeuil­le climat, ambitionne de soutenir les objectifs sectoriels essentiels au Niger que sont : l’apprentiss­age Scolaire, l’état de santé, l’état nutritionn­el, le système de protection sociale, l’entreprena­riat des jeunes et des femmes. Il accorde également une attention particuliè­re aux droits des femmes, à la digitalisa­tion, à la préservati­on des ressources naturelles et au climat. En lançant les activités, le Secrétaire Général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopératio­n du Niger M. Ado El hadji Abou a indiqué se réjouir que l’enveloppe de la coopératio­n bilatérale entre le Niger et la Belgique passe, « pour les 5 années à venir de 34 millions d’euros pour le précédent programme, à 50 millions d’euros, soit environ 30 milliards de FCFA, pour celui de 2022-2026, d’où une augmentati­on de plus de 50% », a rapporté l'agence nigérienne de presse ANP. « A cela s’ajoute une autre enveloppe de plus de 15 millions d’euros pour un autre programme thématique régional dans le domaine du climat dans plusieurs pays sahéliens, avec siège à Niamey et dont la signature de la convention spécifique est attendue incessamme­nt », a- t-il révélé.

Rwanda : L’inclusion financière à l’étude

La Banque centrale du Rwanda, en partenaria­t avec l'Alliance pour l’inclusion financière (AFI) et le Fonds des Nations unies pour le développem­ent local (UNCDF), a organisé un atelier consultati­f pour la promotion de l’inclusion financière des personnes déplacées de force (PDF). "Les personnes déplacées font partie des groupes les plus vulnérable­s. Elles ont des besoins particulie­rs, et doivent faire l'objet d'une attention particuliè­re lors de la formulatio­n des stratégies nationales et de la mise en place d'un cadre juridique et réglementa­ire pour l'inclusion financière" a déclaré Soraya Hakuziyare­mye, vice-gouverneur­e de la Banque centrale du Rwanda. Au Rwanda, la mise en oeuvre de l’inclusion financière pour des PDF est sur une bonne lancée. Cependant, des défis subsistent. Jusqu'ici, les autorités délivrent des cartes d’identité aux réfugiés éligibles enregistré­s par le Hautcommis­sariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Grâce à ces cartes, ils ont le privilège d’ouvrir des comptes bancaires et accéder aux services financiers offerts par les établissem­ents de crédit.

Sénégal : Appel à privilégie­r les produits locaux

Le président sénégalais Macky Sall a appelé ses compatriot­es à "une mobilisati­on générale'' pour accroître et valoriser davantage les produits locaux, soulignant que de cette manière ils pourraient consommer local face à la flambée des prix des denrées sur le plan internatio­nal. Le président Sall, qui s'exprimait dans un message radiotélév­isé dimanche soir à la Nation à la veille de la célébratio­n du 62e anniversai­re de l'indépendan­ce du Sénégal, a rappelé avoir fait baisser les prix des denrées de première nécessité, notamment le riz, le sucre et l'huile. Il a ajouté avoir également augmenté la subvention du riz local afin de soulager les ménages. Depuis quelques temps, plusieurs produits de grande consommati­on ont connu une hausse, situation que les commerçant­s justifient par la flambée des prix du pétrole. Pour être à l'abri des aléas de la conjonctur­e internatio­nale, le président Sall a conseillé à ses compatriot­es de faire un effort individuel et collectif et de faire preuve de résilience en ''gagnant au plus vite la bataille de la souveraine­té alimentair­e".

Sénégal : Macky Sall lance un grand programme de connectivi­té agricole

Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, a annoncé, dimanche soir, le lancement prochain du Programme d'améliorati­on de la connectivi­té des zones agricoles du nord et du centre pour un coût global de 130 milliards de francs CFA. "Relever le défi de l’autosuffis­ance alimentair­e, c’est aussi faciliter les échanges entre les zones de production et les marchés. C’est l’objet du Programme spécial de désenclave­ment portant sur plus de 2.500 km de routes en cours d’exécution", a dit Macky Sall dans un message à la nation à l’occasion de la célébratio­n du 62e anniversai­re de l’accession du Sénégal à l’indépendan­ce. Il a annoncé, à cette occasion, "le lancement prochain du Programme d’améliorati­on de la connectivi­té des zones agricoles du nord et du centre, financé par l’Etat et soutenu par la Banque mondiale". D’un coût global de 130 milliards de francs CFA, ce programme mettra en place des infrastruc­tures routières, de renforceme­nt de la formation et de la production, a expliqué M. Sall.

Zambie : Attente de la décision du FMI sur la dette

La croissance économique en Zambie devrait atteindre 3,5 % en 2022, bien que des difficulté­s potentiell­es puissent découler de négociatio­ns prolongées avec les créanciers, notamment le Fonds monétaire internatio­nal (FMI), a indiqué la Banque nationale (FNB). «La Zambie avait obtenu une facilité de crédit élargie de 1,6 milliard de dollars sur trois ans, que le conseil d'administra­tion du FMI est censé approuver une fois que le pays aura restructur­é ses plans de remboursem­ent de la dette avec les créanciers», a déclaré Chileshe Moono, courtier d'entreprise de la FNB, lors d’une conférence sur les perspectiv­es de l’économie zambienne. Il a souligné que la croissance de 3,5% prévue pour cette année semble soutenable, compte tenu des politiques favorables à la croissance poursuivie­s par le nouveau gouverneme­nt. "Le retard potentiel de l'approbatio­n du Conseil d'administra­tion du FMI est particuliè­rement préoccupan­t, ce qui pourrait exercer une pression significat­ive sur le Trésor et menacer l'objectif de déficit budgétaire de 6,7%", a-t-il expliqué.

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