Les Ecos d’Afrique
Afrique du Sud : L’IPC en stagnation depuis 10 ans
L'Indice de perception de la corruption (IPC) en Afrique du Sud a connu une stagnation durant la dernière décennie, a indiqué l’ONG Transparency International. Sur 180 pays évalués par l’Indice, l’Afrique du Sud a obtenu 44 points et a été classée à la 70e place en 2021, comme elle a maintenu son score de 2020 et régressé d’une place par rapport à 2012, a souligné l’ONG dans un communiqué. Réagissant à ces chiffres, le directeur exécutif de l'ONG Corruption Watch, Karam Singh, a déclaré qu’"il est extrêmement décourageant de nous retrouver, année après année, dans la même position sur l'IPC, avec des changements marginaux vers le haut ou vers le bas". "La façon dont l'Afrique du Sud s’efforce à démanteler les systèmes de corruption doit être reconsidérée, au vu des niveaux de corruption auxquels nous avons été témoins", ajoute Singh.
Angola : Un plan d’action pour devenir un pays à revenu intermédiaire
Le gouvernement angolais prévoit d’élaborer des stratégies pour assurer la transition de l'Angola du statut de pays moins avancé à celui de pays à revenu intermédiaire, a indiqué le ministre de l'Économie et du Plan, Mário Caetano João. "L’Exécutif prévoit d'évaluer les résultats de la stratégie nationale de transition en douceur (ENTS) et de remédier aux lacunes du Plan national de développement (PDN 2022- 2026), afin de définir la voie à suivre et concevoir une proposition de plan d’action", a déclaré M. Caetano João lors d'un séminaire sur l’ENTS. Il a ajouté que le Gouvernement s'efforce d'assurer la mise en oeuvre de la résolution de février 2021 sur la prolongation de trois ans du processus de transition de l’Angola, à travers l'activation des principaux instruments de planification visant à résoudre les problèmes de l’ENTS. "Avec le soutien du bureau du coordonnateur résident des Nations Unies en Angola et l'assistance technique de l'Union européenne, la création des conditions pour l'élaboration et la mise en oeuvre de la stratégie nationale de transition en douceur a déjà commencé", a déclaré M. Caetano João.
Cameroun : Un emprunt obligataire de 322 M$
L'Etat du Cameroun lancera du 9 au 18 mai prochain un emprunt obligataire par appel public à l'épargne pour un montant de 200 milliards de FCFA (plus de 322 millions de dollars). La faisabilité de cette opération, d'une durée de 7 ans, d'un différé de 2 ans pour un taux d'intérêt annuel de 6,25%, a été confirmée la veille à travers une autorisation délivrée par la Commission de surveillance du marché financier de l'Afrique centrale (COSUMAF). Ledit emprunt sera coté à la Bourse des valeurs mobilières de l'Afrique centrale (BVMAC), et les fonds issus de la collecte seront affectés au financement de certains projets de développement inscrits au budget de l'Etat pour l'exercice 2022. En 2010, l'Etat camerounais avait déjà eu recours avec succès à ce procédé sur le marché international des capitaux pour financer son budget.
Côte d’Ivoire : Les détails de la « Vision 2030 »
Dans la réalisation du programme stratégique ’’Vision 2030’’, consacré au projet ’’Une Côte d’Ivoire Solidaire’’ du Président de la République, Alassane Ouattara, la transformation structurelle de l’économie ivoirienne occupe une place importante. Et pour l’Etat ivoirien, l’industrialisation est une des clés de cette transformation structurelle de l’économie. Pour y arriver, le gouvernement entend créer des chaînes des valeurs qui permettront de développer le pays. Ces chaînes de valeurs reposent sur la transformation locale des matières premières telles que le cacao, le café, l’anacarde, l’hévéa, etc. et de certains produits vivriers tels que les fruits et légumes. Pour le gouvernement, la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation fait appel à l’intégration et la promotion de la fonction innovation dans la culture des entreprises, à l’encouragement de l’entrepreneuriat national dans le secteur industriel, au renforcement du capital humain et au développement des modes de financement alternatifs. Un atelier pour la «pré-validation» du guide des normes comptables publiques s’est ouvert, mardi à Abidjan, afin de doter les directions des finances publiques d’un «outil didactique» qui facilite la mise en oeuvre des nouvelles réformes de gestion des finances édictées par l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Cet atelier présidé par le directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, Assohoré Jacques, vise la finalisation de ce guide par une cinquantaine d’acteurs de la comptabilité publique issus des directions de la comptabilité publique, des impôts, des douanes, du patrimoine de l’Etat, de la réforme du budget, de la dette publique, de la société des gestions du patrimoine
Une mission du Fonds monétaire international (FMI) séjourne du 3 au 8 mai pour des discussions sur le système bancaire avec la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC), indique le journal électronique "Gabonactu.com", citant des" sources proches du bureau du FMI au Gabon". La mission tentera de comprendre le fonctionnement de cette institution qui régule toutes les banques des 6 pays membres de la Commission économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC). La Commission Bancaire a pour mission de veiller à l’intégrité du système bancaire et d’en garantir la résilience. Elle est aussi chargée « de veiller au respect par les établissements de crédit des dispositions législatives et réglementaires édictées par les Autorités, par la Banque Centrale ou par elle-même (…) et de sanctionner les manquements constatés ». Créée le 16 octobre 1990, la COBAC est en effet le puissant régulateur des banques de la CEMAC. Son siège est à Libreville.
Ghana : Une meilleure protection des IDE en perspective
Le Ghana offrira une protection plus forte et plus efficace aux investissements directs étrangers (IDE), a indiqué Yaw Afriyie, directeur général adjoint du Ghana Investment Promotion Center (GIPC). M.
Afriyie s'exprimait lors des discussions avec les conseillers économiques, commerciaux et en matière d'échanges des missions diplomatiques au Ghana sur les traités bilatéraux d'investissement (TBI). Le Ghana continuera à négocier et à ratifier des TIB avec ses pays partenaires, signe de sa détermination à protéger les IDE dans le pays, a-t-il poursuivi, ajoutant que le Ghana a ratifié des TIB avec sept pays, dont la Chine, le Danemark, la Suisse, l'Allemagne, la Malaisie, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Il a souligné que les TBI sont toujours pertinents dans les pays, car ils permettent aux partenaires de s'engager à respecter le droit international et les normes en matière d'expropriation et d'indemnisation, et de libre transfert des fonds liés aux investissements. La valeur des IDE injectés au Ghana a diminué, passant de 2,6 milliards de dollars en 2020 à 1,3 milliard de dollars l'année dernière, selon les données du GIPC.
Niger : Un cadre national de dialogue entre public et privé
Le Conseil des ministres, réuni récemment à Niamey, sous la présidence du chef de l’Etat, Mohamed Bazoum, a adopté un projet de loi portant création, organisation, mission et fonctionnement d’un Cadre National de Dialogue entre les secteurs Public et Privé du Niger. Selon un communiqué du gouvernement, le Cadre Permanent de Concertation créé en février 2019, par arrêté du ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé pour favoriser le dialogue entre le secteur public et le secteur privé, présente des insuffisances notamment à savoir ’’la faible représentation du secteur public qui est uniquement représenté par le Ministère chargé du Commerce, l’absence de prise en compte des préoccupations des opérateurs économiques autres que ceux de Niamey’’. Le présent projet de décret est élaboré, explique la même source, afin de ’’doter le Niger d’un cadre inclusif de concertation public-privé permettant de faire la promotion du secteur privé en s’inspirant des bonnes pratiques en cours dans certains pays membres de l’UEMOA’’.
Ouganda : Les autorités plus sévères contre les fraudes
En Ouganda, les pouvoirs publics ont durci la législation pour faire face aux fraudes et actes de vandalisme qui affectent significativement le secteur de l'électricité dans le pays est-africain. Selon le nouveau projet de loi 2022 sur l’électricité, les individus qui seront reconnus coupables de vol d’électricité ou de destruction des infrastructures électriques risquent désormais une amende d’environ 284.000 de dollars US ou une peine de 15 ans de prison. C’est le résultat des travaux du parlement dans le cadre de la lutte contre la hausse des actes de vandalisme à l’encontre des lignes électriques, des transformateurs, des poteaux et autres infrastructures connexes. Selon l’Umeme, la compagnie publique d’électricité du pays, l’Ouganda perd en moyenne 27,2 millions de dollars par an à cause du vol d’électricité.
Sénégal : Le secteur de l’assurance en progression soutenue
Le marché de l'assurance a affiché un chiffre d’affaires de 207 milliards de francs CFA et investi plus de 400 milliards de francs CFA dans l’économie nationale en 2020, a indiqué le président de l’Association des Assureurs du Sénégal (AAS), Souleymane Niane. "En 2020, si je prends l’exemple du Sénégal, autant nous avons un chiffre d’affaires de 207 milliards de francs CFA, autant nous avons mis en 2020, 400 milliards de francs CFA, investis dans l’économie sénégalaise, sous formes de prises de participations dans des sociétés, créations d’emplois, dépôts à terme dans les différentes banques de la place (…)", a déclaré M. Niane. Au-delà de ces performances, les compagnies d’assurance ont également l’ambition d’améliorer considérablement cet apport à l’économie à travers un plan quinquennal en cours de validation, pour davantage mobiliser les ressources de l’épargne intérieure, a-t-il ajouté. M. Niane s’exprimait à l’occasion d’un point de presse organisé jeudi en prélude de la 46e Assemblée générale (AG) de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF). Cette organisation qui regroupe 203 membres a principalement pour vocation de promouvoir le développement de l’assurance dans la zone.
Sénégal: Des efforts pour contenir la montée des prix
Le président de la République, Macky Sall, a déclaré lundi à Dakar que son gouvernement fait des efforts pour contenir la poussée des prix des denrées alimentaires, dans un contexte où le monde vit une ‘’période trouble‘’ à cause du conflit qui sévit en Ukraine, depuis fin février dernier.
‘’Nous vivons une période trouble dans le monde’’, a-t-il dit, faisant allusion aux conséquences économiques et sociales du conflit entre l’Ukraine et la Russie. Le président Macky Sall s’exprimait après la prière commune de l’Aïd-el-fitr organisée à la Grande mosquée de Dakar, restée fermée pendant deux ans à cause de la pandémie de Covid-19. Il a affirmé que la guerre en Ukraine survient alors que ‘’nous ne sommes pas encore sortis de la
COVID-19’’. Selon lui, ce conflit, bien qu’ayant éclaté dans une région du monde éloignée du Sénégal, a ‘’entraîné’’ des conséquences graves sur le coût dea vie, en particulier sur les produits pétroliers et les denrées alimentaires.
La Zambie et le Ghana lancent un projet de pairs
La Zambie et le Ghana viennent de lancer un Projet de pairs avec pour objectif de consolider les acquis de l'économie numérique et de tirer parti des solutions financières digitales existantes entre les deux pays. Facilité par le Fonds d'équipement des Nations Unies (FENU), ce projet vise à échanger les meilleures pratiques et à mieux comprendre comment les fournisseurs de services financiers numériques et les fournisseurs de services publics du Ghana ont déployé avec succès des paiements numérisés pour les services publics qui ont transformé le paysage économique du pays. S’exprimant à l’occasion d’une visite effectuée par une délégation zambienne au Ghana, le Coordonnateur résident des Nations Unies à Accra, M. Charles Abani, a déclaré que de tels échanges aident à explorer de nouvelles idées et à avoir un impact sur le pays, soulignant que l'Afrique doit se relever et prendre la place qui lui revient dans le développement. Notant que la Covid-19 avait enseigné au monde l'importance de la numérisation et la nécessité de maximiser ses avantages, il a ajouté que le Ghana a tiré profit de cette pandémie pour accélérer son programme de numérisation.